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Attention à la toute fraîche déroute marocaine : Confiance et assurance oui, prudence pas trop, excès de confiance non !!!

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Bien dans sa peau d’équipe imposant le respect, sinon plus, l’E.N algérienne est appelée ce soir, à partir de 20H00 au stade du «30 Juin» du Caire, à passer un sérieux, voire problématique examen face à une sélection guinéenne toujours aussi imprévisible que difficile à jouer et qui a, au-delà de démentir les pronostics, à cœur de rééditer le gros coup de tonnerre réalisé dans le ciel cairote par un modeste Benin en sortant, à l’usure, un des gros bras de cette édition de la CAN égyptienne, le Maroc.

Par Azouaou Aghiles

Une suite de tournoi en «vert-rouge-blanc»
Dans quel état d’esprit le groupe aborde ce virage décisif à élimination directe et où il ne faudra pas se rater ? Indication de taille, notamment après la gifle reçue par le Maroc, coach Belmadi a dû insister sur un point capital : jouer son jeu, éviter tout excès de confiance et ne pas trop prêter attention aux statistiques même si un petit coup d’œil sur les oppositions entre les deux teams pourrait penser que le «Sily National» part avec des préjugés favorables. Aux «Verts» donc de se montrer fidèles au bel allant affiché lors de la phase de groupes et qui fait, malgré le soin apporté par le staff technique national les commentaires et autres paris des bookmakers les donnant pour gagnants avant d’aborder cette partie s’annonçant compliquée à bien des égards, les 90 mn (voire plus et on croise les doigts pour que les nôtres nous épargnent la longue période des prolongations, voire la stressante roulette russe de la série des tirs au but qui aura été fatale à un voisin marocain particulièrement maladroit justement dans cet exercice, la malchance ayant pesé dans le verdict final) du temps règlementaire restant ouvertes sur tous les scénarios.
Si les chiffres demeurent têtus (ils ne veulent souvent rien dire, sauf qu’ils comptent parfois, et c’est suffisant pour décider du sort de bien des rencontres, au plan mental, surtout lorsqu’il s’agit de «bête noire»), bien que les observateurs s’accordent sur un certain déséquilibre des forces à l’appel de l’arbitre Botswanais Bondo ce soir, Belmadi comme ses joueurs, forts de l’avertissement lancé par le Benin en sortant le Maroc à l’arrivée d’une forte résistance malgré la différence flagrante de niveau (le talent n’a pas suffi, un indice révélateur que la logique du papier est souvent démentie par de simples détails qui ont leur importance), sont désormais avertis face à un adversaire en mesure de contrarier leurs plans. Un vis-à-vis des plus dangereux qu’il faudra savoir manier et déjouer. Pas évident même si son maître à jouer, sa star, Naby Keita, est annoncée absente pour une blessure qui vient de signer la fin du tournoi pour lui. Un coup du sort dont Mahrez et ses coéquipiers devraient tirer profit pour maîtriser le jeu et nous sortir, pourquoi pas, une performance aussi aboutie que ce match référence (c’est l’avis même de Belmadi) contre le Sénégal où ils impressionneront les plus récalcitrants des «algéro-pessimistes» et franchir un nouveau palier (des Quarts pas aussi simples également, le sort mettant, en cas de nouveau succès aujourd’hui, sur leur chemin, le vainqueur d’un Mali- Côte d’Ivoire qui passionne les puristes, d’où la difficulté de leur mission sur la route du sommet du continent) avant la grande cérémonie de remise des prix le 19 juillet que le public algérien, sous le charme de ses représentants, espère en «vert-rouge-blanc.» Et des raisons de croire que cette édition est peut-être la bonne. En faisant des efforts supplémentaires maintenant que la confiance est retrouvée au détour d’un superbe 1ertour.

Vérité du terrain contre indicateur-«stats»
Confiance et motivation. Prudence (et la mise en garde béninoise, tombée au bon moment, l’avant-veille d’un test où le faux-pas est interdit, est bien prise au sérieux dans le camp algérien) surtout, respect de l’adversaire et confiance en toute circonstance pour une sélection bien installée dans ses convictions qui veulent qu’elle n’a plus peur de rien ni de personne. Un onze respirant l’humilité et le talent des futurs vainqueurs pour peu que l’on garde les pieds sur terre. Sans trop se monter la tête, du côté de la barre technique, Belmadi en tête, la tendance étant que les troupes sont conscientes que seul le terrain tranchera.
Que trop s’arrêter sur les «stats» ou la «faiblesse» présumée de l’adversaire, pourrait nuire à la stabilité du groupe. S’avérer tout simplement fatal. Des troupes qui veulent faire durer le plaisir et, désormais, mentalement bien armées pour comprendre, comme dirait leur premier responsable, qu’«un revers signifierait un retour prématuré à la maison, et qu’un succès (dans leurs cordes, ndlr) les maintiendrait en course avec des ambitions en hausse et donnera encore plus à réfléchir aux favoris.» L’humilité ou le respect, voire la prudence (il en faut dans ce genre de confrontations mais trop au risque de perdre son football), pour éviter toute mauvaise surprise et prendre la mesure d’un client toujours dur à manœuvrer à ce stade de la compétition.
Dans des finales à répétition où il faudra, si l’on veut aller loin, oublier au plus vite ces statistiques dont l’utilité est de vous rappeler que ce n’est jamais simple quand on aborde des noms ayant l’habitude de vous compliquer la tâche, en plus de ce 1er tour qui servira psychologiquement (uniquement, avec toutefois quelques variantes, cette sortie n’ayant rien à voir avec la formule mini-championnat qui vous offre trois opportunités pour demeurer en vie) et se présenter sur le carré vert en possession de tous ses moyens. Prêts au défi guinéen qui ne se laissera pas contrer facilement, la finalité étant de «réaliser tout ce que nos supporters attendent de nous, c’est-à-dire être au stade que nous visons» ajouterait Belmadi qu’on sent plus direct lorsqu’il aborde les chances de son équipe d’«aller au bout» de l’aventure. Des propos bons pour la confiance.
Pour dire, en gros et en détails, que le onze de «Guerriers» qui entrera ce soir sur le terrain, fort d’une mentalité de gagneurs en voulant terriblement, n’a en tête qu’une seule question, un seul objectif: prendre très au sérieux ce match et faire en sorte de gagner et rendre heureux le public. Même si en face, encore ces inévitables «stats» qu’il leur faudra renvoyer aux tiroirs des spécialistes des calculettes, l’équipe montée par Paul Put a séduit plus d’un avec un fort potentiel, un art plutôt consommé de circulation de balle. Possession qui n’empêche pas outre mesure coach Belmadi de dormir, lui qui rassure que ses capés ont les moyens de l’emporter sur ce registre même en confisquant le cuir.
Comme ils ont les moyens de faire la différence, en ne cédant pas la moindre parcelle de terrain à des vis à vis par ailleurs excellents dans l’art de manier le cuir avec une technique largement au dessus de la moyenne. Le but étant de gagner et rien d’autre, nul besoin de rappeler aux Benaceur, Belaïli, Delort, ou Ounes, Bounedjah, Slimani où se situe la clef de la victoire et comment procéder pour se faire respecter. Bien des raisons, toutes simples, donc d’espérer un dénouement heureux. Faites nous encore rêver les gars.
Azouaou Aghilas

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