Accueil ACTUALITÉ APRÈS L’ADOPTION DE DEUX LOIS SUR LES ÉLECTIONS L’ARAV recommande aux médias...

APRÈS L’ADOPTION DE DEUX LOIS SUR LES ÉLECTIONS L’ARAV recommande aux médias audiovisuels plus d’émissions juridiques

0

L’ Autorité de régulation de l’audiovisuel (ARAV) est sortie, avant-hier, du silence qu’elle observait depuis le début du mouvement populaire pacifique, pour recommander aux médias audiovisuels d’accorder un intérêt à l’information juridique à travers des émissions spécialisées associant des citoyens et des juristes. Dans un communiqué de presse, rendu public par l’Autorité présidée par Zouina Abderrezak, depuis le mois de mai dernier, l’ARAV a jugé nécessaire d’inviter les médias audiovisuels à «réserver un créneau à l’information juridique à travers des émissions pertinentes, en s’appuyant notamment sur le Journal officiel, les délibérations des deux chambres du Parlement, les diffé- rentes lois promulguées (ou à l’examen) ainsi que les textes d’application». Estimant que la notion d’information juridique procède d’une évidence, à savoir que « le citoyen ne saurait être actif que s’il est au fait de ses droits, consacrés par la Constitution et la Loi », l’ARAV a révélé que le large débat, au vu de la Constitution et de la Loi, concernant l’élection présidentielle attendue ainsi que le régime électoral et l’Autorité nationale indépendante des élections, a montré « une soif de connaissances pour la loi ». Partant, l’Autorité appelle les médias audiovisuels à accorder « tout l’intérêt nécessaire » à ces deux lois et à l’information juridique, qui est à même de contribuer à « la consécration de l’État de droit qui repose essentiellement sur la connaissance, par le citoyen, de ses droits et devoirs », a ajouté la même source. Pour s’acquitter, avec objectivité et professionnalisme de cette tâche, l’ARAV préconise de « tenir compte des niveaux des différents destinataires dans la conception des émissions pertinentes », en veillant à les diversifier afin d’expliquer et de simplifier la compré- hension des différents textes juridiques en associant les citoyens, les juristes et les parlementaires. Relevant l’impératif d’éclairer l’opinion publique nationale sur le fait que les activités de l’État, aux niveaux central et décentralisé, et de l’ensemble des secteurs, s’adossent obligatoirement à la Loi, dans toutes ses expressions, l’ARAV explique qu’un citoyen connaissant ses droits et devoirs ne peut que contribuer, par son civisme, à la lutte contre la corruption sous toutes ses formes, en la dénonçant et en la signalant aux institutions de l’État, conclut le communiqué. Pour rappel, depuis la nomination de Zouina Abderrezak à la tête de l’ARAV en remplacement de Zouaoui Ben Hamadi, l’Autorité n’a rendu public que deux communiqués de presse. Le premier a été rendu public au mois de juillet, dans lequel elle a appelé les chaînes de télévision et de radio, à la nécessité de respecter les mesures pré- vues par la loi lors du tournage et de la présentation d’émissions destinées aux enfants. Quant au second, il remonte au mois d’août, dans lequel elle a appelé les chaînes de télévision à « réexaminer leur façon de couvrir médiatiquement l’opé- ration d’abattage des animaux à l’occasion de la célébration de l’Aïd El -Kébir et à éviter de faire du sensationnel. Autrement, l’ARAV n’a, à ce jour, pas pris des positions fortes, quant au paysage médiatique. Pis encore, elle avait, au mois de février dernier, reconnu que «trente-deux mois après son installation officielle, le bilan est très en-deçà des attentes générales et de ses propres ambitions». Elle avait, en sus, estimé qu’elle « n’a pas été dotée des moyens nécessaires à son fonctionnement », relevant qu’elle « ne peut fonctionner normalement que si les pouvoirs publics concernés satisfont à leurs obligations en matière de mise en ordre du paysage audiovisuel ».

Lamia Boufassa

Article précédentPROMOTEURS ET AGENTS IMMOBILIERS : La délivrance des agréments échoit désormais aux walis
Article suivantAU LENDEMAIN DE SON ARRESTATION À BOUZARÉAH (ALGER) : Samir Benlarbi placé sous mandat de dépôt