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APRÈS AVOIR ÉTÉ AU CENTRE DES DISCUSSIONS DU G7 : La Libye au menu du Sommet de l’Otan, aujourd’hui, à Bruxelles

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À la veille de la tenue aujourd’hui, à Bruxelles du Sommet du Traité de l’Atlantique Nord (OTAN), qui lui intervient au lendemain du conclave du G7, qu’a abrité le Royaume- Uni, les rencontres bilatérales et des échanges sur le dossier libyen se sont intensifiés, en prévision de la tenue de la deuxième Conférence de Berlin sur la Libye, le 23 juin prochain.
Du déplacement à Tripoli, du chef de la diplomatie turque, Mevlut Cavusoglu, à la tête d’une délégation de haut niveau, pour ne citer que son collègue de la Défense, Hulusi Akar à Tripoli, à la visite jeudi dernier, du ministre d’État britannique pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, James Cleverly, en Libye, et des échanges entre le président américain Joe Biden et le premier ministre italien, en marge du sommet du G7, la question libyenne sera sur l’agenda aujourd’hui du Sommet de l’Otan après l’avoir été, lors de celui du G7. Même si la course pour occuper les places de choix dans la reconstruction d’un pays ravagé, durant plus de dix ans, par des conflits et des opérations militaires, après les bombardements de l’intervention de l’Otan, en Libye, en 2011, les déclarations
d’ acteurs occidentaux et même de l’ONU, sur l’urgence de sortie des soldats et mercenaires étrangers de Libye peinent à se traduire, risquant ainsi de compliquer voire de compromettre la tenue des élections générales, du 24 décembre prochain. Dans ses déclarations sur la Conférence de Berlin II sur la Libye, à laquelle, le SG de l’ONU Antonio Guterres assistera par visioconférence tandis que son envoyé spécial pour la Libye, Jan Kubis, fera le déplacement à la capitale allemande, le porte-parole du Secrétaire général des Nations unies, Stéphane Dujarric. a souligné que « la Conférence de Berlin II sera une occasion importante d’évaluer la situation actuelle en Libye et d’apporter un soutien aux Libyens dans la préparation des élections nationales ». Quant aux questions inscrites à l’ordre du jour, du rendez-vous berlinois sur la Libye, le responsable onusien dira qu’il sera question de « dossiers concernant le retrait des forces étrangères et des mercenaires de Libye » et aussi « des mesures à prendre en vue de réunifier les principales institutions libyennes » qui seront, a-t-il poursuivi «au centre des travaux de la Conférence » a indiqué le porte-parole onusien, Stéphane Dujarric. La Libye qui semble progresser sur la voie de la stabilité, après plus d’une dizaine d’années de tensions, violences et conflits armés, prenant le pays et le peuple libyen, en otage, après la crise libyenne et l’intervention de l’Otan, affiche une volonté de renouer avec la vie-politico-institutionnelle et d’aller sur la voie de la réconciliation inter-libyenne pour s’assurer une stabilité et l’unité du pays, dans la durée. Les étapes franchies depuis le cessez-le-feu, demeurant encore fragile en raison de la présence de soldats et de mercenaires étrangers, avec l’entrée en fonction, depuis mars dernier, du gouvernement d’unité nationale et le nouveau Conseil présidentiel, leur mission de conduire le pays aux élections législatives et présidentielle du 24 décembre prochain fait face non seulement à des défis engendrés par dix ans de guerre et de tensions mais aussi des interférences étrangères, sur fond de leurs intérêts respectifs non sans lien avec la bataille en cours entre des acteurs rivaux sur la scène mondiale, principalement, les États Unis et leurs alliés ainsi que la Russie et la Chine. La Libye, pays riche en pétrole et d’autres richesses naturelles est au centre des convoitises, mais aussi en raison de sa position géostratégique à plus d’un titre. Lors de sa visite à Tripoli, jeudi dernier, avant le RDV du G7 et le sommet de l’Otan aujourd’hui à Bruxelles , le ministre d’État britannique pour le Moyen-Orient et l’Afrique du Nord, James Cleverly, a affirmé, à son tour «approuver le retrait sans plus tarder de toutes les forces étrangères et mercenaires de Libye».Lors du point de presse tenu avec son homologue libyenne, Najla Al-Mengouche, le responsable britannique a souligné que «les Libyens ont maintenant une réelle opportunité d’écrire le prochain chapitre de l’histoire de leur pays», en assurant que «la prochaine étape sera la tenue des élections en décembre».
L’accélération sur la scène politico-diplomatique des acteurs occidentaux membres de l’Otan, notamment à la veille et durant la tenue du G7 et également avant le Sommet de l’Otan renseigne on ne peut mieux la reprise en main par la Maison Banche du dossier libyen, après avoir joué son rôle derrière le rideau, durant la présidence de Trump, n’est pas non sans lien avec les intérêts portés par l’ensemble des acteurs aux juteux contrats de la reconstruction et aux investissements en Libye. Washington, par le conseiller à la sécurité Jake Sullivan a « menacé de sanctionner quiconque s’emploierait à saper les élections en Libye », selon les termes utilisés le responsable américain, affirmant « l’importance de parvenir au départ des forces étrangères, afin d’appuyer et de consolider le processus politique ».
Karima Bennour

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