Accueil ACTUALITÉ ANEM : De nouveaux dispositifs mis en branle

ANEM : De nouveaux dispositifs mis en branle

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Le Forum d’El Moudjahid a reçu, hier, Mohamed Tahar Chalal, directeur général de l’agence nationale pour l’emploi (ANEM). Le conférencier a dressé un bilan exhaustif des activités de l’agence en donnant des chiffres relatifs aux placements de demandeurs d’emploi pour illustrer les résultats atteints. Le DG a expliqué que l’Anem a pour mission d’organiser et d’assurer la connaissance de la situation et de l’évolution du marché national de l’emploi et de la main-d’œuvre. Elle est chargée de mettre en place un système d’information permettant de renseigner sur les fluctuations du marché de l’emploi. Aussi, elle contribue à la mise en œuvre des programmes spécifiques d’emploi décidés par les pouvoirs publics et de suivre dans le cadre de la législation et de la réglementation relatives à l’emploi des étrangers en Algérie. Aussi, elle est donc chargée de gérer leur fichier national. Selon le responsable de l’Agence, la question de l’emploi, notamment le chômage, constitue une des préoccupations majeures de tous les pays, qu’ils soient développés, émergents ou en voie de développement. à cet effet, il a ajouté que la crise du chômage dans le monde s’est particulièrement aggravée depuis la crise financière de 2008 qui s’est rapidement transformée en crise économique.

Des mesures pour encourager l’investissement et l’emploi
En Algérie, face au phénomène du chômage, un certain nombre de programmes de lutte ont été initiés par les autorités, à l’exemple du Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) et les programmes de soutien à la création de la micro activité. Il importe de souligner que d’autres dispositifs ont été mis en place par le passé, tels que le Programme d’emploi des jeunes (PEJ), les Emplois salariés d’initiatives locales(ESIL). L’intervenant a souligné que pour endiguer le chômage, il faut mettre en exergue l’importance de la politique de l’emploi. Les politiques de l’emploi sont l’ensemble des mesures mises en œuvre en vue d’accroître l’emploi et de réduire le chômage. Aussi, elles visent à permettre aux chômeurs à trouver un travail suivant leurs qualifications. L’intervenant a souligné qu’il existe généralement deux grands types de politiques : les politiques actives, qui cherchent à accroître le niveau de l’emploi dans l’économie et les politiques passives dont l’objectif est de rendre le chômage supportable avec la volonté de ne pas accroître la demande de travail. Par ailleurs, il faut encourager l’investissement productif, notamment dans les créneaux à fort potentiel d’emploi. Favoriser l’esprit d’entrepreneuriat chez les chômeurs. Promouvoir les dispositifs d’insertion sous la forme de contrats aidés, notamment en direction des primo demandeurs d’emploi. Partager les coûts salariaux avec les employeurs et/ou accorder des abattements sur les charges fiscales en vue de favoriser l’embauche des chômeurs.

Un plan pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage
Un plan pour la promotion de l’emploi et la lutte contre le chômage a été adopté en 2008 par le gouvernement. Il intègre, entre autres, le soutien financier et non financier à la création d’activités par les jeunes, et la promotion de l’emploi salarié. Le marché de l’emploi est caractérisé par un chômage qui touche plus particulièrement les jeunes, notamment ceux de moins de 35 ans, qui représentent à eux seuls, 76% de la demande d’emploi globale. Les mêmes chiffres traduisent l’importance de la demande nationale, tout particulièrement la demande additionnelle, par année, dont environ 50% provient des diplômés universitaires. Par ailleurs, il est à noter que 78% de la demande globale est constituée de primo-demandeurs d’emploi. En outre, l’inadéquation formation/emploi et les insuffisances des capacités d’absorption de l’économie nationale ont restreint les opportunités de placements économiques. Ce phénomène touche l’ensemble des catégories de demandeurs d’emploi, concernant même ceux qui ont suivi une formation, notamment les universitaires avec un taux de 32%. Par contre, ceux dépourvus de qualification représentent à eux seuls 28%. Le Dispositif d’aide à l’insertion professionnelle (DAIP) se caractérise par trois types de contrats : le contrat d’insertion des diplômés (CID) destiné aux jeunes diplômés de l’enseignement supérieur et techniciens supérieurs, issus des instituts nationaux de formation professionnelles et qui perçoivent à ce titre une rémunération mensuelle de 15.000 D.A. Le contrat d’insertion professionnelle (CIP) destiné aux jeunes sortants de l’enseignement secondaire de l’Éducation nationale, des centres de formation professionnelle ou ayant suivi un stage d’apprentissage. À ce titre, ils perçoivent une rémunération mensuelle de 8000 DA.

82 272 demandeurs d’emploi insérés du 1er janvier au 30 novembre 2015
Il est à noter que du 1er janvier au 30 novembre 2015, l’Anem a pu insérer 82 272 demandeurs d’emploi à savoir 32873 en contrat CID soit 39%, 21 142 en contrat CIP soit 33% et 22 257 en contrat CFI soit 27%. D’autre part, 69 637 placements en DAIP émanent du secteur économique soit 85%. Par ailleurs, dans le cadre des contrats de travail aidés (CTA), l’État contribue à la rémunération du salaire de poste du bénéficiaire à hauteur de : 12 000, 00 DA pour les diplômés de l’enseignement supérieur, 10 000 DA pour les techniciens supérieurs, 8000 DA pour les sortants des centres de formation professionnels et ce, durant trois années. Ainsi, une rémunération de 6000 DA est octroyée aux sans qualifications placés dans les entreprises de production et ce, durant une année. Sous cette forme de ce contrat CTA, les employeurs ont pu bénéficier d’une main-d’œuvre estimée à 216 618 placements depuis son lancement en 2009 à novembre 2015. En vue de vulgariser ce dispositif, l’Anem a multiplié les actions de communication, en organisant des journées portes ouvertes en faveur des employeurs potentiels. Par conséquent, les offres non satisfaites du 1er janvier au 30 novembre 2015 sont au nombre de 39210. Les causes sont multiples particulièrement en ce qui concerne les conditions de travail qui ne plaisent pas aux demandeurs d’emploi ou, dans la plupart des cas, il s’agit du salaire non motivant.
Lazreg Aounallah

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