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Aliment de bétail : les licences d’importation viennent accentuer le problème

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Au moment où les éleveurs sont excédés par la hausse des prix de l’aliment de bétail, le ministre du Commerce vient accentuer le problème, en annonçant que l’alimentation de bétail est parmi les produits concernés par les licences d’importation. Le gouvernement estime que l’importation de l’aliment de bétail coûte très cher, soit plus de 1,6 milliard de dollars par an. Cette décision pourrait avoir donc des conséquences néfastes sur cette activité qui est déjà livrée à elle-même. Les conséquences seront visibles surtout pour ce qui est des prix du lait et celui des viandes rouges et blanches, alors que les prix des moutons connaitront certainement des hausses vertigineuses pour l’Aïd El-Adha de cette année.À la sècheresse qui réduit la production fourragère ces dernières années s’ajoutent les prix exorbitants des aliments qui pénalisent les éleveurs. Selon ces derniers, l’aliment de bétail (mélange énergétique et protéique de céréales, destiné à l’alimentation de la vache laitière et du jeune bovin) coûte 4.000 DA le quintal, une botte de foin est cédée à 1.600 DA, et une botte de paille, jadis utilisée comme litière et aujourd’hui pour nourrir des vaches laitières, coûte 1.000 DA.Quant aux fourrages verts, qui tiennent une place prépondérante dans l’alimentation des bovins et notamment de vaches laitières, ils sont quasiment inexistants.
Les petits éleveurs se disent également confrontés au phénomène de la spéculation des prix de l’alimentation. Des revendeurs d’aliments de bétail, profitant de la forte demande des grandes wilayas productrices de lait mais qui n’ont pas suffisamment de terres pour cultiver elles-mêmes leur fourrage, et augmentent les prix à Leur guise, regrettent les petits éleveurs. Certains sont même allés proposer d’accorder des concessions aux éleveurs et investisseurs en vue de renforcer la culture fourragère autour des périmètres se situant à proximité des stations de traitement des eaux usées épurées.Les prix trop élevés de l’aliment de bétail n’encouragent pas donc le développement et la promotion de l’élevage bovin, et donc de la production de lait et de viandes rouges, dont le prix demeure élevé en raison de cette situation, estiment les professionnels. Souvent endettés, les éleveurs se débattent dans des soucis financiers qui les empêchent d’envisager d’agrandir leur cheptel, acquis, pour la majorité d’entre eux, dans le cadre des dispositifs d’aide à la création d’emplois, pour augmenter la production.
Aussi, le manque flagrant des fournisseurs dûment agréés par l’OAIC laisse donc le marché sujet « à une faune d’opportunistes » qui font et défont les prix selon leur gré. Des études effectuées par le Haut-Commissariat au développement steppique (HCDS) montrent que, malgré le manque de pluviosité, l’Etat va tenter d’abord de récupérer « les pâturages et baliser les endroits destinés spécifiquement pour le broutage des cheptels ». Qu’en est-il des résultats de ces études, s’interrogent les éleveurs.
Ines B.

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