Accueil Spor Alain Michel : «Le joueur local n’a pas à nourrir de complexe»

Alain Michel : «Le joueur local n’a pas à nourrir de complexe»

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Alors que le suspense est toujours entier à propos de l’avenir de Christian Gourcuff à la tête de la barre technique de la sélection algérienne, son compatriote Alain Michel, un habitué du football algérien depuis 2008 pour avoir entraîné plusieurs clubs de l’élite, dont le CRB où il est en place depuis une année, se montre solidaire de Gourcuff, estimant que ce dernier a vu sa mission plus compliquée que prévue à cause de la conjoncture dans laquelle il a débarqué à Alger. Allusion faite à sa succession de l’entraîneur bosnien, Vahid Halimhodzic, juste après le Mondial brésilien, un évènement historique pour le football algérien après la qualification des Verts aux huitièmes de finale. «On a eu une réunion de coachs en début de saison et on a parlé de ça. L’équipe nationale, c’est une autre forme de complication. Tu ne trouves pas l’esprit supporter qui existe dans un club. L’EN, c’est une richesse nationale, un patrimoine, tout le monde est derrière. L’Algérie a existé à travers le FLN en 1958, bien avant l’indépendance. Les fans ont une idée sur la sélection. Le handicap de Gourcuff, c’est l’absence de grands événements dans l’immédiat. Il est arrivé après un huitième de finale de Mondial historique pour le pays. Il a eu le malheur d’être éliminé de la CAN 2015 dès les quarts de finale, sinon il aurait été adoubé. Il n’a eu le droit qu’à des petits matchs, il n’y a pas eu d’engouement. Si les Verts avaient croisé l’Égypte, tout le monde se serait rangé derrière lui. Son tempérament le dessert également. Vahid Halilhodzic a connu des conflits avec les journalistes, mais il aime ça, il puise dans cette défiance pour réussir», a estimé Michel sur les colonnes de Onze Sport.
Par ailleurs, évoquant les changements devant intervenir en Algérie pour améliorer l’état du football local, Michel n’a pas tari d’éloges sur le joueur du cru, estimant que le sport roi en Algérie est victime notamment de l’absence de l’outil de travail. «Les structures d’accueil, Il n’y a pas assez de foncier, notamment sur Alger où le prix du mètre carré atteint des sommes considérables. Les gosses ne peuvent plus jouer en raison des nombreux projets immobiliers. Il y a de la qualité, reste à organiser tout ça, notamment la formation. Il faut fixer un cahier des charges aux clubs pour les aider à se développer, investir de l’argent dans les droits télés tout en gardant le contrôle dessus parce que sinon, ça part dans tous les sens. Le joueur local n’a pas à nourrir de complexe. Slimani a explosé au CR Belouizdad, Soudani à Chlef, Belkalem à la JS Kabylie et Halliche au NA Hussein Dey. Ils sont tous des éléments importants de la sélection. Même s’il a quelques défauts, le local a l’habitude d’aller à la guerre. Jouer à 15h sous le cagnard, sur du tartan, ce n’est pas comme d’aller à une manif de pharmaciens», a-t-il dit.
Hakim S.

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