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ADHÉSION DE LA RASD À LA ZLECA : Kheddad épingle Bourita pour ses déclarations farfelues

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Mhamed Kheddad, coordonnateur sahraoui avec la Minurso, a épinglé le ministre marocain des affaires étrangères, Nasser Bourita qui, a-t-il souligné, a perdu son sang froid en déclarant que « l’adhésion du Maroc à la ZLECA ne saurait être interprétée comme une reconnaissance d’une situation, d’un fait ou d’une entité qui menace l’intégrité territoriale ou son unité nationale ». En réaction à ces déclarations irresponsables du MAE marocain, qui n’en est pas à sa première bévue, Mhamed Kheddad a rappelé qu’en
« janvier 2017, du fait des succès diplomatiques et juridiques obtenus par le Front Polisario, le Maroc s’est senti obligé de rejoindre l’organisation de l’Union africaine. Le Maroc était resté le seul pays africain non membre de l’Union, et le motif était clair : alors que tous les états africains ont gagné leur indépendance par la lutte contre la colonisation, quelle place laisser au Maroc qui entend coloniser le Sahara occidental ? » « Le Maroc a utilisé ses relais habituels de propagande, mais les faits sont têtus, et la réalité est là : le Maroc a rejoint une organisation internationale qui laisse toute la place à la République arabe sahraouie démocratique, l’État souverain du Sahara occidental qui, dans la partie occupée, lutte pour l’indépendance par l’action du Front Polisario, mouvement de libération nationale». il a ajouté que « le Maroc a déployé sa plus grande énergie pour gérer les questions aussi essentielles que les photographies de groupe et le protocole,… mais l’essentiel est ailleurs. Dès que l’on entre dans les choses sérieuses, c’est-à-dire l’organisation effective de la coopération interétatique, notamment sur le plan économique, le Maroc bute sur la réalité, à savoir la souveraineté sahraouie. Et il n’y a aucune solution à terme : la politique de colonisation est irrémédiablement vouée à l’échec, et le Maroc perdra, comme tous les colons ont toujours perdu », a-t-il dit. « Illustration ces jours-ci de ce double langage, avec l’adhésion du Maroc à la Zone de Libre-Echange Continental Africaine (ZLECA)… où le Maroc retrouve son état voisin qu’est la RASD ». Devant les questions des journalistes, M. Bourita s’est montré exaspéré, dépassant toutes les limites de la cohérence intellectuelle, en affirmant : « L’adhésion du Maroc à la ZLECA ne saurait être interprétée comme une reconnaissance d’une situation, d’un fait ou d’une entité qui menace l’intégrité territoriale ou son unité nationale ». Et d’ajouter dans un langage qui n’appartient qu’à lui : « Le Maroc agit selon une doctrine et des principes clairs, il s’agit de faire la différence entre l’appartenance à une organisation, et la reconnaissance des entités qui pourraient en faire partie mais que le Maroc ne reconnaît pas ». Mohamed Kheddad a fait des rappels nécessaires, il a souligné que « la vie juridique internationale repose sur l’existence des états qui, en quelque sorte, sont les citoyens de cette communauté internationale. Aussi, seul un État signe un accord international, et l’État qui rejoint un accord international accepte tous les signataires. Dans ces conditions, que cela plaise ou non à M. Bourita , le Maroc reconnaît la RASD en rejoignant l’Union africaine et la ZLECA ». « Ensuite, M. Bourita fait état de « principes clairs »,…mais qui n’appartiennent qu’au Maroc et à sa propagande ». Mhamed Kheddad relève : « Dans la vie internationale, les principes clairs sont ceux du droit international. Or, aucun État dans le monde – – n’a reconnu la souveraineté du Maroc sur le Sahara occidental. C’est évidemment le cas pour l’ONU et l’Union Africaine. Dans son avis de 1975, la Cour Internationale de Justice a dit la même chose. Alors, de quels principes juridiques parle M. Bourita ? » Le haut responsable sahraoui va plus loin et souligne que : « Depuis maintenant 10 ans, le Front Polisario a engagé des procédures devant la Cour de Justice de l’Union européenne qui, en 2016, a dit que le Maroc n’était pas souverain sur le Sahara occidental. Pour tenter de sauver son allié marocain, l’Union européenne a adopté un +accord d’extension+ c’est-à-dire un procédé d’extension de l’accord conclu avec le Maroc sur un autre territoire, celui du Sahara occidental. Par sa signature, le Maroc admet donc qu’il n’est pas souverain vu qu’il faut cette extension pour la terre et pour la mer » « Le Front Polisario, on le sait, n’a pas admis cette violation de sa souveraineté et a, à nouveau, saisi la CJUE, mais cet accord est un cadeau empoisonné pour le Maroc », a-t-il rappelé.
« En réalité, tous les observateurs avertis savent que la crispation des discours du Maroc ne montre pas sa force, mais sa faiblesse. Dès lors que l’Union européenne a admis que le Maroc n’était pas souverain, le Maroc est maintenant sur la pente de sa défaite. D’ où la crispation de M. Bourita.»
Mokhtar Bendib

LUTTE CONTRE LE TERRORISME ET LE TRAFIC DE DROGUE
La RASD, un acteur clé
Le représentant du Front Polisario en France, Oubi Bouchraya, a mis en exergue les efforts déployés par la République arabe sahraouie démocratique (RASD), pour lutter contre le terrorisme et le trafic de drogue, soulignant que la RASD demeure «un acteur clé» dans la lutte contre ces fléaux dans la région.
Intervenant lors d’un atelier organisé par la délégation sahraouie en Espagne dans le cadre des réunions préparatoires de la 44e édition de la Conférence européenne de coordination du soutien au peuple sahraoui (EUCOCO), prévue en novembre à Vitoria-Gasteiz, M. Bouchraya a mis en exergue «l’expérience des forces de sécurité sahraouies et l’engagement de la RASD en faveur de la stabilité et de la paix dans la région».Le représentant du Front Polisario a souligné, lors de son intervention, que cette expérience et cet engagement sont des arguments essentiels pour la mise en œuvre des stratégies continentales et internationales.M. Bouchraya a déploré, cependant, la vision stratégique limitée de l’Union européenne (UE) dans la région en ne reconnaissant pas la RASD comme un élément essentiel pour lutter contre les maux qui affectent l’Afrique du Nord et le Sud de l’éurope. «L’Union européenne ne peut pas continuer à sous-estimer l’état sahraoui dans la région», a précisé le diplomate sahraoui. «Avec des moyens propres et modestes, l’état sahraoui met en œuvre d’importantes mesures de sécurité», a-t-il ajouté. Dans le cadre de ces préparatifs pour l’Eucoco, la Coordination européenne des comités de soutien au peuple sahraoui s’est engagée à intensifier les actions de sensibilisation vis-à-vis de la cause sahraouie et à mobiliser l’opinion publique pour que la communauté internationale intervienne contre la violation des droits de l’Homme et le pillage des ressources au Sahara occidental occupé. Réunis à Vitoria-Gasteiz, les membres de la Coordination européenne ont appelé à intensifier la bataille internationale, à mobiliser l’opinion publique pour que la communauté internationale intervienne contre la violation des droits de l’Homme et le pillage des ressources au Sahara occidental occupé par le Maroc ainsi qu’à agir pour faire respecter les résolutions de l’ONU et de l’Union africaine (UA) prévoyant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
M. B.

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