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ACCABLÉ À NOUVEAU DANS UN LIVRE DE L’HISTORIEN FABRICE RICEPUTI : Le Pen rattrapé par son passé criminel

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Une fois encore, le parachutiste français tortionnaire Jean Marie Le Pen est rattrapé en France par son passé criminel en Algérie.
La vérité éclate de nouveau à travers le livre Le Pen et la torture. Alger 1957, l’histoire contre l’oubli, que l’historien français Fabrice Riceputi a publié vendredi 19 janvier. Dans un entretien accordé au journal français L’Humanité, il explique qu’« en mars 2023, j’ai, comme des millions d’auditeurs de France Inter, pu entendre qu’il n’y aurait « pas de preuves » que Le Pen a torturé à Alger en 1957. Après être tombé de ma chaise, j’ai réalisé que les nombreuses pièces de ce dossier, publiées ici et là, dans la presse surtout, de 1957 à 2002, n’avaient jamais été rassemblées, contextualisées et présentées aux lecteurs. Avec ce livre, c’est désormais chose faite.» Pour Fabrice Riceputi « Ce sont surtout les témoignages recueillis de 1957 à 2002 – une quinzaine – qui, examinés de près, m’ont permis d’établir une chronologie des agissements de Le Pen, et même de les cartographier. Ils font état de plusieurs dizaines de victimes de torture, mais aussi d’exécutions sommaires, durant les deux mois et demi de présence effective de Le Pen à Alger ». Fabrice Riceputi fait observer que Le Pen « a en effet très souvent revendiqué le fait d’avoir assumé cette fonction-clé dans l’opération menée à Alger en 1957. Mais il lui est aussi arrivé de le nier, quand il s’est défendu d’avoir lui-même torturé, car on sait que les officiers de renseignement ont massivement pratiqué la torture de ceux qu’ils considéraient comme « suspects de liens avec la rébellion ». Fabrice Riceputi affirme que « les témoignages montrent qu’il a commandé et pratiqué la torture dans quelques-uns des centres de torture installés par dizaines à Alger, dont la villa Sésini ou la villa des Roses, mais aussi parfois au domicile même de certains « suspects », devant témoins. L’une des victimes le relie à Paul Aussaresses, qui dirigeait de véritables escadrons de la mort ». Fabrice Riceputi est chercheur associé à l’Institut d’histoire du temps présent, membre du site histoirecoloniale.net et coanimateur avec l’historienne Malika Rahal, du projet Mille Autres qui concerne les disparitions forcées, la torture et les exécutions extrajudiciaires pendant la guerre de libération nationale, particulièrement  lors de la «bataille d’Alger », en 1957. 

Les Algériens savaient
Pour rappel, en 2002, Mohamed Moulay avait fait à Florence Beaugé, journaliste au journal Le Monde, le récit de la torture pratiquée par une vingtaine de parachutistes commandés par Jean Marie Le Pen sur son père Ahmed Moulay dans le domicile familial même, à la Casbah, en mars 1957, et sous les yeux des six enfants et de la mère. Le Pen a eu la maladresse, fatale pour lui, d’oublier chez Moulay son poignard. Le nom inscrit sur la lame : « JM Le Pen 1er REP », ne laissait aucun doute. C’est ce poignard, que Moulay a réussi à conserver, qui confondra le tortionnaire quand il tentera de nier les faits. Pour les Algériens, il ne fait aucun doute que Le Pen, comme d’autres officiers parachutistes français, ont torturé en Algérie. La présence de Le Pen, comme officier parachutiste tortionnaire, a été signalée dans plusieurs centres secrets de torture à Alger, en 1957, notamment au lycée de Ben Aknoun. En 2000, le livre « Torturés par Le Pen », du journaliste et historien algérien Hamid Bousselham, a fourni des témoignages sur la participation directe de Le Pen à la torture. Dès les premières pages du livre, Hamidet Mouloud confirme «Oui, Jean-Marie Le Pen a torturé en Algérie et lui-même a admis avoir usé de la torture déclarant notamment au quotidien « Combat le 9 novembre 1962 : « je n’ai rien à cacher. J’ai torturé parce qu’il fallait le faire ». Parmi les témoignages, celui de Mohamed Louli qui s’est souvenu qu’«avec Le Pen, il n’y avait que des paras allemands », ce qui souligne implicitement la « parenté » entre le colonialisme et le nazisme, dont le point commun est le crime de génocide. Ce point commun entre colonialisme et nazisme est incarné par l’entité sioniste, dont le monde découvre aujourd’hui la véritable nature grâce à l’offensive Déluge d’Al-Aqsa menée le 7 octobre 2023 par la résistance palestinienne.
M’hamed Rebah 

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