Accueil ACTUALITÉ MOYEN-ORIENT : Quel cessez-le-feu tant qu’on continue à massacrer les Palestiniens ? 

MOYEN-ORIENT : Quel cessez-le-feu tant qu’on continue à massacrer les Palestiniens ? 

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Après avoir sollicité le parapluie américain face à la menace iranienne, l’entité sioniste semble désormais prête à renouer avec ce qui est devenu son « terrain d’excellence » : le massacre à grande échelle des civils sans défense, particulièrement ceux qui tendent la main pour un peu de nourriture. Tandis que le monde détourne les yeux vers les négociations géopolitiques et les tensions régionales, le génocide à Ghaza ne s’est jamais arrêté et continue, implacable et méthodique.

À mesure que les chiffres grimpent, la réalité s’impose : il ne s’agit plus d’un «conflit » mais d’un génocide en direct. Chaque appel à l’apaisement, chaque timide condamnation internationale, résonne comme une insulte aux morts de Ghaza. Ce n’est pas la paix que cherche Tel-Aviv, mais la capitulation par l’étranglement, la famine, et l’extermination. Le moment est venu pour la communauté internationale de rompre le silence, de mettre fin à cette impunité structurelle, et d’agir concrètement pour arrêter ce massacre systématique. Car tant que les berceaux seront ciblés, c’est l’humanité entière qui sera atteinte en plein cœur. Depuis le 27 mai dernier, Tel-Aviv a mis en œuvre un mécanisme unilatéral de distribution de l’aide humanitaire via ce qu’elle appelle la Fondation humanitaire de Ghaza, soutenue par les États-Unis. Ce dispositif, dénoncé par l’ONU et les ONG internationales, fonctionne hors de tout cadre humanitaire crédible. Il s’est transformé en « piège mortel » selon le Bureau des médias gouvernementaux à Ghaza, qui accuse l’armée israélienne de tirer à balles réelles sur les Palestiniens affamés s’approchant des points de distribution. Ismaïl Al-Thawabta, directeur du bureau, affirme que les blessures observées – tirs à la tête, à la poitrine, aux bras – sont la signature d’un tir délibéré de tireurs embusqués. Il précise que l’armée utilise des munitions explosives et des projectiles interdits au niveau international.

« Le nombre élevé de blessures ciblées indique clairement l’implication directe de snipers, qui ont visé les victimes alors qu’elles tentaient de fuir les zones de distribution ». Le bilan est effroyable : 516 Palestiniens martyrs et plus de 4 000 blessés depuis la mise en place de cette pseudo-aide. Le chiffre, déjà insoutenable, continue d’augmenter chaque jour. Rien que durant les dernières 24 heures, les hôpitaux de Ghaza ont reçu les corps de 79 martyrs, dont cinq extraits des décombres, et 391 blessés supplémentaires. Parmi eux, des dizaines attendaient simplement un sac de farine ou une boîte de conserve. À Netzarim, dans le centre du territoire, l’armée israélienne a exécuté plusieurs jeunes hommes près d’un centre de distribution. Les corps, selon des témoignages, ont été jetés dans un puits et les secours empêchés de les récupérer.

Dans les quartiers de Ghaza-ville, Khan Younès, Rafah ou Jabalia, les mêmes scènes se répètent : des bombardements intensifs sur les maisons, les camps de déplacés, les marchés. À Deir al-Balah, cinq civils ont été tués dans une frappe sur une habitation, à Shujaya, une station-service a été prise pour cible ; à Bureïj et Nusseïrat, les camps de réfugiés ont été réduits en cendres. Même les cimetières sont bombardés, comme à Batan al-Samin. 

M. Seghilani

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