Les responsables des attaques contre des civils et des infrastructures civiles au Soudan doivent rendre des comptes, a déclaré hier, Kristine Hambrouck, coordinatrice humanitaire des Nations unies au Soudan, après les attaques contre l’hôpital saoudien d’El Fasher et les locaux du Programme alimentaire mondial (PAM) à El Obeid.
« Je suis alarmée par la récente vague d’attaques contre les civils et les infrastructures civiles au Soudan, qui constituent une violation flagrante du droit international humanitaire », a souligné la responsable humanitaire. « Ceux qui attaquent le personnel humanitaire et les installations doivent rendre des comptes », a insisté la représentante de l’ONU. Elle a rappelé que le 30 mai, l’hôpital international Eldaman à El Fasher – le centre administratif de l’Etat du Darfour du Nord – a été la cible d’une attaque de drone, qui a tué au moins six agents de santé et en a blessé plus de quinze autres. La veille, des locaux du PAM à El Obeid, la capitale de l’Etat du Kordofan du Nord, avaient « été la cible de bombardements répétés, causant des dommages importants à un centre humanitaire clé ». « Les deux attaques auraient été menées par les Forces de soutien rapide (FSR) », a constaté Mme Hambrouck. La représentante de l’ONU a rappelé que les deux infrastructures civiles attaquées « sont essentielles au maintien de la vie face à une crise humanitaire qui s’aggrave » et que de telles attaques « doivent cesser immédiatement ». « J’appelle tous ceux qui participent au conflit à honorer leurs obligations en vertu du droit international humanitaire et à assurer la protection des civils et des biens civils », a-t-telle souligné.
R. I.