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L’UNRWA RÉSISTE FACE AU SIÈGE DE GHAZA : 130 écoles temporairement ouvertes pour 47 000 enfants

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Face à une catastrophe humanitaire sans précédent, l’Agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (UNRWA) poursuit ses efforts pour assurer un avenir aux enfants de Ghaza. Samedi, l’agence a annoncé l’ouverture de 130 centres d’apprentissage temporaires, offrant ainsi un enseignement direct à 47 000 enfants à travers l’ensemble du territoire assiégé.

Dans un communiqué publié sur la plateforme « X », le commissaire général de l’UNRWA, Philippe Lazzarini, a souligné que l’agence reste le principal fournisseur d’éducation en situation d’urgence et de soutien psychosocial à Ghaza. « L’éducation redonne de l’espoir aux enfants de Ghaza, les aidant à surmonter des traumatismes indescriptibles », a-t-il déclaré. Cependant, l’agence fait face à des défis majeurs. L’occupation sioniste, soutenue par l’inaction de la communauté internationale, continue d’imposer des restrictions drastiques sur l’acheminement de l’aide humanitaire et le travail des ONG. L’entrave systématique à l’aide humanitaire s’accentue. Selon la Washington Post, l’occupant sioniste met en place de nouvelles restrictions sur les organisations humanitaires œuvrant en Cisjordanie occupée et à Ghaza. Parmi ces mesures, l’obligation d’enregistrer les ONG et leurs employés, ainsi qu’un examen minutieux de leur position politique, notamment sur la question du boycott d’Israël. Ces réglementations visent à réduire l’espace d’action des ONG, mettant en péril leur capacité à fournir des secours à une population déjà en grande détresse. Des organisations ont déjà averti que ces restrictions pourraient les forcer à suspendre leurs activités, exacerbant une situation humanitaire déjà catastrophique.

Interdite d’activité sous un silence complice

En janvier dernier, l’occupant a décidé de suspendre toutes les activités de l’UNRWA sur son territoire, y compris en Cisjordanie occupée et à Ghaza. Cette décision s’inscrit dans une politique de nettoyage ethnique, visant à démanteler un organisme qui depuis 75 ans, apporte éducation, soins et assistance à des millions de réfugiés palestiniens. À ElQods occupée, les forces d’occupation ont expulsé les employés de l’UNRWA de leurs bureaux et fermé toutes les installations de l’agence. Selon des lois adoptées par la Knesset en octobre 2024, toute activité de l’UNRWA est désormais interdite sur les territoires sous « souveraineté israélienne ». Dans une interview au journal français L’Humanité, Mara Bernasconi, responsable du plaidoyer pour la Palestine à Handicap International, a livré un témoignage glaçant après une mission humanitaire à Ghaza. Elle décrit un quotidien insoutenable : manque d’eau, absence d’électricité, conditions climatiques extrêmes, bombardements incessants et exode forcé. « Pendant mon séjour, j’ai vu des familles dormir sous des bâches, leurs tentes emportées par les vents. Certains ne mangent qu’un repas par jour pour nourrir leurs enfants. La peur est constante, chacun sait qu’il peut être la prochaine cible », a-t-elle confié. Elle alerte également sur le risque imminent de famine, dénonçant le blocus imposé par l’occupant sioniste, empêchant même l’entrée d’aides vitales. Selon elle, l’utilisation de la famine comme arme de guerre est une violation flagrante du droit international humanitaire, rappelant que la Convention de Genève impose à la puissance occupante la responsabilité d’assurer nourriture, eau et soins médicaux à la population civile. Le constat de Bernasconi résume le drame en cours : « La communauté internationale se contente de dénoncer ces crimes, sans prendre de mesures concrètes. Jusqu’à quand allons-nous nous contenter de compter les violations du droit international sans réagir ? » En attendant une réaction effective de la communauté internationale, les Palestiniens de Ghaza continuent de lutter, privés d’aide, d’éducation et de protection, face à une campagne systématique de destruction et d’oppression.

M. Seghilani

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