Une hausse de la production mondiale des céréales durant l’année en cours, notamment pour le blé et le riz, avec des rendements record, a indiqué l’organisation pour l’alimentation et l’agriculture (FAO) dans son dernier rapport.
En effet, « l’organisation s’attend à une hausse de la production de blé en 2025, à 796 millions de tonnes, soit +1% par rapport à l’année passée», a-t-on appris de même source. La FAO anticipe aussi une meilleure récolte européenne de blé, mais il reste, selon elle, «des inconnues météorologiques (sécheresse en Europe orientale, précipitations excessives plus à l’Ouest…)».
Ajoutant qu’«aux Etats-Unis, les surfaces cultivées sont attendues à la hausse, avec une interrogation sur le rendement liée au manque de pluie». D’après le rapport, «la production de riz devrait atteindre sur l’année 2024-25 un record de 543 millions de tonnes, tirée par de bonnes perspectives de récolte en Inde et de bonnes conditions de culture au Cambodge et en Birmanie». Pour 2024, la FAO revoit à la hausse son estimation de production céréalière mondiale, à 2,842 milliards de tonnes, légèrement au-dessus de la production 2023. Le même rapport a souligné que «45 pays ont actuellement besoin d’assistance alimentaire, avec la bande de Ghaza et le Soudan confrontés à des niveaux d’insécurité alimentaire aigüe». Concernant les prix des denrées alimentaires dans le monde, «ils ont crû en février dernier, tirés par les cours du sucre, des produits laitiers et des huiles végétales», a indiqué la FAO.
L’indice mensuel des prix calculé par l’Organisation, qui suit la variation des cours internationaux d’un panier de produits de base, a augmenté de 1,6% sur un mois, et de 8,2% par rapport à février 2024. A l’origine du mouvement, l’augmentation des cours du sucre (+6,6% en février par rapport à janvier), après trois mois consécutifs de repli, du fait de perspectives de production abaissées en Inde et de conditions météorologiques défavorables au Brésil, le 1er exportateur mondial. Selon la même source, «l’indice des produits laitiers a de son côté crû de 4%, qu’il s’agisse de fromage ou de lait en poudre, en raison d’une forte demande».
Dans le même temps, «l’indice des huiles végétales gagnait 2% en un mois (29,1% sur un an), une hausse aussi bien pour l’huile de palme, de soja que de tournesol, liée à la fois à une demande accrue en biocarburants et à des difficultés d’approvisionnement en Asie du sud-est». Pour ce qui est des céréales, le rapport a précisé que, «les prix sont à +0,7% en février, influencés par une offre russe et des préoccupations sur l’état des cultures en Europe de l’Est et en Amérique du nord».
Ajoutant que, «le prix mondial du maïs continue sa progression, entre offre réduite au Brésil et forte demande américaine à l’export». Par contraste, celui du riz a encore chuté, de 6,8% en février, du fait d’une offre abondante et d’une faible demande à l’importation, a fait savoir le rapport de la FAO.
L.Zeggane