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PILLAGE DES RESSOURCES HALIEUTIQUES SAHRAOUIES : Des associations alertent sur les dangers de la surexploitation

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Au large du Sahara occidental, l’occupant marocain a surexploité et autorisé la surpêche jusqu’à mettre en danger d’extinctions de certaines espèces, notamment le poulpe, a alerté l’Association pour la surveillance des ressources et pour la protection de l’environnement au Sahara occidental. « La situation risque de devenir plus dangereuse dans les années à venir, à moins que la communauté internationale n’intervienne pour imposer un repos biologique et un contrôle strict de la surpêche des ressources halieutiques sahraouies », prévient Lahcen Dalil, militant sahraoui et membre de cette association. Localisées dans les eaux du Sahara occidental, les ressources poulpières sont un enjeu politique et économique majeur dans ce territoire occupé par le Maroc. Les pêches, transformations et exportations de poulpes estampillés, ont, en réalité, une origine totalement sahraouie. Elles ont été prélevées dans la plus totale illégalité, en violation du droit international régissant les territoires non autonomes dont celui du Sahara occidental, inscrit sur cette liste de l’ONU en 1963. Toutefois, l’occupant marocain continue, de coloniser et d’exploiter les ressources naturelles du territoire sahraoui avec l’appui de l’Union européenne (UE). Un rapport publié, il y a quelques mois, par la Direction générale de la pêche de la Commission européenne, révèle que l’accord de pêche conclu en 2019 entre l’UE et le Maroc dépendait, presque exclusivement, des captures au large du Sahara occidental occupé. Comme pour d’autres richesses, la pêche du poulpe est un enjeu dans les relations maroco-espagnoles qui passe par la délivrance de nouvelles licences de pêche accordées aux sociétés de pêche espagnoles. « La normalisation et la complicité avec l’annexion illégale d’un territoire non autonome en attente de décolonisation se font sans aucune pudeur », a dénoncé l’ACAPS, l’Association catalane des amis du peuple sahraoui. Même si l’accord de pêche UE-Maroc oblige les navires de l’UE à débarquer certains pourcentages de leurs captures dans des « ports locaux », l’étude publiée par la Commission européenne révèle que la plupart des captures débarquées par les navires de l’UE n’ont pas été vendues aux industries de transformation locales. Mais sont transportées vers l’UE pour être vendues sur le marché intérieur, ou sont expédiées vers des pays tiers.
Ania N.

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