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LA BANQUE D’ALGÉRIE L’A RELEVÉ DANS SON RAPPORT 2022 : L’économie nationale dans une bonne dynamique 

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Le rapport annuel de la Banque d’Algérie sur l’évolution économique et monétaire pour l’année 2022, note qu’«après une forte récession de 5,1% en 2020 suite au choc pandémique, la croissance économique nationale a rebondi à 3,4 % en 2021 et s’est établie à 3,2 % en 2022». 

Il s’agit, selon le rapport, d’une performance qui reflète « une dynamique de l’activité économique dont les moteurs diffèrent de ceux de l’année précédente». 

La Banque d’Algérie explique que la reprise en 2022 provient essentiellement de la croissance des secteurs hors hydrocarbures. Concrètement: «le produit intérieur brut (PIB) hors hydrocarbures a affiché une progression de 4,3 % en 2022 contre 2,3 % en 2021, tandis que celui des hydrocarbures a reculé de 0,6 % en 2022 après une forte croissance de 10,5 % une année auparavant». En volume, la croissance totale est de 3,2 % en 2022 contre 3,4 % en 2021 ; en valeur, le PIB a atteint 27 688,9 milliards de dinars, selon la même source. Les activités de l’ensemble des agents économiques du pays ont évolué en 2022 dans un contexte international marqué par « une succession de chocs exogènes dont les effets ont lourdement pesé sur la croissance économique mondiale augmentant ainsi le risque d’une récession ». La crise qui s’est déclenchée avec le conflit russo-ukrainien a perturbé les marchés des produits alimentaires et énergétiques internationaux, fait constater la Banque d’Algérie. Ainsi, la croissance mondiale a considérablement ralenti et est passée de 6,3 % en 2021 à 3,4 % en 2022. D’après le rapport, les taux atteints par l’inflation au niveau mondial- inédits depuis des décennies-  ont imposé aux banques centrales des politiques monétaires restrictives qui ont contribué au ralentissement de l’activité économique. Ce qui a impacté la croissance mondiale qui est passée de 6,3 % en 2021 à 3,4 % en 2022.

Les secteurs hors hydrocarbures en croissance

En Algérie, les secteurs hors hydrocarbures ont affiché des taux de croissance remarquables. Il s’agit du secteur agricole qui a enregistré une croissance de 5,8 % contre une baisse de 1,9 % en 2021, secteur industriel (une croissance quasiment stable de 5,2 % en volume en 2022 contre 5,3 % l’année précédente) ainsi que les services marchands (5,5 % en 2022 contre 4,9 % en 2021) et les services non marchands (2,8 % en 2022 contre 1,5 % en 2021). La reprise post-pandémique soutenue et l’accroissement des dépenses de l’État sont à la source de ces performances,  explique le rapport. À propos de l’évolution des prix, elle montre qu’«au niveau national, l’inflation en moyenne annuelle a atteint 9,70 %, et celle du Grand Alger a enregistré une inflation de 9,27 %». La Banque d’Algérie rapporte que «l’inflation sous-jacente, mesurée par l’indice hors produits agricoles frais et produits à prix réglementés, s’est établie à 8,93 % en 2022 contre 6,07 % l’année précédente. Ce taux inférieur à l’inflation globale (9,27 %) dénote de «la persistance de la forte contribution des produits agricoles frais à l’inflation globale», explique la même source.

Les indicateurs au vert

Pour la Banque d’Algérie, «en termes de solidité financière, la quasi-majorité des indicateurs demeure confortable en conséquence des politiques publiques déployées pour soutenir la relance économique post-pandémique. Ces politiques ont permis aux banques de faire preuve d’une grande résilience et d’une solvabilité significativement renforcée». Un bémol: «la problématique des créances non performantes issues des anciens dispositifs d’aide à l’emploi (ANSEJ, ANGEM et CNAC) et des crédits d’investissement privés qui ont émergé après 2019 reste posée». Autre préoccupation majeure: la question du financement de l’économie nationale, en « contexte d’une faible croissance du crédit à l’investissement et d’un environnement international, caractérisé par de fortes incertitudes malgré les conditions financières internes très favorables». La conclusion du rapport de la Banque d’Algérie est rassurante: «la situation macroéconomique globale de l’Algérie demeure solide, affichant une amélioration globale de tous les indicateurs macro-financiers». Toutefois,  «la persistance des tensions inflationnistes, notamment d’origine importée, reste un défi majeur à court et moyen termes». 

M’hamed Rebah

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