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A LA VEILLE DE LA REUNION DU CS SUR LE SAHARA OCCIDENTAL : Amnesty alerte sur la répression et les tortures de sahraouis par l’occupant marocain

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L’ONG Amnesty International (AI) a appelé l’administration du président Joe Biden à introduire un mécanisme de surveillance des droits de l’homme dans la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso), lors de la rédaction de la résolution pour le renouvellement du mandat de cette mission. L’ONG AI a tenu à rappeler la Maison Blanche, et par la même occasion, les membres du Conseil de Sécurité, que la Minurso est la seule mission parmi celles déployées par l’Onu qui est privée de mandat en matière de surveillance des droits de l’homme.

Amnesty International a exhorté avec insistance, dans un communiqué, l’administration de Joe Biden, représentant les États-Unis en tant que porte-plume du mandat et membre permanent du Conseil de sécurité, « à garantir l’inclusion d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme », lors de la rédaction, poursuit la même source, « de la proposition de la résolution pour le renouvellement de la MINURSO», qui devrait être soumis au vote du Conseil de sécurité le 27 octobre prochain. Précisant qu’ «une lettre similaire a été envoyée à tous les ambassadeurs représentant les autres États membres au Conseil de sécurité », l’ONG relève qu’il est « essentiel » que l’administration de Joe Biden appuie l’introduction d’ « un mécanisme de surveillance au sein de la MINURSO », qui reste, rappelle AI, «  l’une des seules missions modernes de l’ONU sans mandat en matière de droits de l’homme ». Notant dans sa lettre que « le Département d’État, et l’administration au sens large, ont une responsabilité unique dans ce mandat ». L’ONG AI souligne que ces derniers « doivent œuvrer à faire respecter les droits de l’homme». Selon l’ONG, l’inclusion d’un mécanisme de surveillance des droits humains est d’autant plus urgent car « le gouvernement marocain interdit l’entrée d’observateurs indépendants au Sahara occidental – au moins neuf en 2020 et deux seulement ce mois-ci – », affirmant que « la protection des droits de l’homme sur le territoire est couverte par le Conseil national marocain des droits de l’homme ». Or, précise l’ONG AI, «  cet organe est fortement influencé par le Roi, sapant toute prétendue indépendance et impartialité » dans les territoires occupés du Sahara occidental, soumis à embargo politico-médiatique, par l’occupant marocain. Pour Amnesty International (AI), cet état de fait « est reconnu par le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, dont le rapport annuel au Conseil ce mois-ci », dans lequel il a réitéré son appel à « une surveillance indépendante, impartiale, globale et soutenue de la situation des droits de l’homme » au Sahara occidental comme étant « nécessaire pour assurer la protection de toutes les personnes ». Indiquant que le rapport du SG de l’ONU « a également souligné les lacunes substantielles dans la surveillance des droits de l’homme en raison du manque d’accès du HCDH (Haut Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme) au Sahara occidental » par les entraves et le refus de Rabat, et ce malgré, souligne l’ONG AI, de « la résolution du CSNU (Conseil de sécurité) 2548 (2020) exhortant les parties à renforcer leur coopération avec le HCDH, notamment en facilitant les visites », rappelle en outre l’ONG. Rappelant, par ailleurs, son travail documenté sur les violations des droits de l’Homme des sahraouis par l’occupant marocain au Sahara occidental, AI a souligné qu’ « elle a documenté le ciblage répressif par les forces de sécurité marocaines d’au moins 22 militants, journalistes, défenseurs des droits humains et mineurs sahraouis exerçant pacifiquement leur droit à la liberté d’expression depuis le seul mois de novembre 2020 » affirme l’ONG AI. Elle souligne plus loin dans sa lettre que « la campagne d’abus ciblés des autorités marocaines contre la militante sahraouie Sultana Khaya et sa famille, détenue en résidence surveillée, violement et illégalement depuis novembre 2020 sans motif, est particulièrement inquiétante», alerte l’ONG AI. Il est aussi indiqué dans la lettre de cette ONG que « le 12 mai, dernier, des policiers marocains masqués sont entrés dans la maison de Khaya et l’ont battue et tenté de la violer, tout en attaquant et en violant sa sœur ». Dans le même sillage, Amnesty International cite le sort inhumain infligé par les forces de sécurité marocaines à l’enfant sahraoui, Mustapha Razouk. Indiquant qu’il «a été arrêté par la police pour avoir manifesté pacifiquement en faveur de Khaya » et que, les autorités de l’occupant marocain, poursuit l’ONG AI, «  l’ont torturé pendant trois jours, en le frappant, versant du plastique fondu bouillant et brûlant sur lui et en le suspendant au plafond ». Amnesty International fait observer que les violations des droits de l’Homme au Sahara occidental par le Maroc « ont été confirmées par la rapporteuse spéciale de l’ONU, Mary Lawlor qui, dans une déclaration au mois de juillet approuvée par d’autres rapporteurs » , a alerté, poursuit l’ONG AI, «  sur la répression des autorités marocaines sur les défenseurs sahraouis des droits de l’homme, condamnant des abus abominables qui bafouent « l’engagement du gouvernement marocain envers le système des Nations unies » conclut Amnesty Internationale.
K. B.

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