Depuis la prise de fonction du président Tebboune, Alger est devenue le rendez-vous incontournable de ministres des Affaires étrangères de nombreux pays, désireux de relancer ou de redynamiser la coopération entre leurs pays et l’Algérie.
Ainsi le ministre saoudien des Affaires étrangères, l’émir Fayçal Ben Farhane Al-Saoud a effectué une visite de travail où il a été reçu par le secrétaire d’État chargé de la Communauté nationale et des Compétences à l’étranger, Rachid Bladehane, avant de s’entretenir avec son homologue Sabri Boukadoum , puis être reçu en audience par le président Tebboune, à qui il a remis une invitation du Serviteur des deux Lieux Saints , le roi Salmane à se rendre en visite en Arabie saoudite. Le ministre saoudien des Affaires étrangères, l’émir Fayçal Ben Farhane Al-Saoud lui a remis une lettre du Serviteur des deux Lieux Saints de l’Islam, le roi Salmane Ben Abdelaziz Al-Saoud, l’invitant à effectuer une visite au Royaume d’Arabie saoudite.
Dans une déclaration à la presse, à l’issue de l’audience que lui a accordée le Président Tebboune, le ministre saoudien a déclaré: « J’ai eu l’honneur de transmettre les salutations du Serviteur des deux Lieux Saints au président Tebboune et de lui remettre une lettre d’invitation pour effectuer une visite en Arabie saoudite, son deuxième pays, au moment qu’il jugera opportun ». Cette rencontre a été l’occasion de « se concerter sur les relations bilatérales anciennes qui remontent à la guerre de Libération nationale », a-t-il indiqué, réaffirmant l’attachement de son pays « au développement de ces relations et à leur promotion à de plus hauts niveaux ». Après avoir relevé la « convergence » de vues des deux pays sur « plusieurs dossiers », le chef de la diplomatie saoudienne a exprimé l’attachement de son pays à « une coordination avec l’Algérie sur tout ce qui est à même de servir les intérêts du monde arabo-musulman », souhaitant la poursuite « des contacts et de la coopération » entre les deux pays.
L’entretien s’est déroulé en présence du directeur de cabinet de la Présidence de la République, Noureddine Ayadi, du ministre des Affaires étrangères, Sabri Boukadoum, du secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale et des Compétences à l’étranger, Rachid Bladehane. L’invitation du monarque saoudien qui s’ajoute à de nombreuses invitations adressés au chef de l’Etat et notamment celle du président Russe Vladimir Poutine a été, selon un communiqué de la présidence de la République, « acceptée avec plaisir » et les dates en seront fixées avec l’accord des deux parties.
Comme on peut s’en douter, les entretiens du chef de la diplomatie saoudienne à Alger ont porté sur les derniers développements sur la scène proche-orientale et notamment la présentation de « l’accord du deal » renforçant la spoliation de la Palestine par l’entité sioniste et rejeté à l’unanimité par la Ligue arabe lors de sa dernière réunion extraordinaire au Caire.
Un accord rejeté et condamné fermement par la plupart des pays arabes à l’exception du Maroc, qui veut « légitimer » à tout prix son occupation coloniale du Sahara occidental et n’hésite pas à recourir à la trahison du peuple palestinien alors que le souverain marocain , qui préside le comité El Qods n’a soufflé mot sur cet accord et laisse son MAE s’enfoncer dans la forfaiture en déclarant devant les parlementaires marocains que la Palestine n’était pas la priorité de la diplomatie du makhzen , au nom de la spoliation du Sahara occidental pour laquelle le Maroc et son roi vendent leur âme au diable. Mais le peuple marocain ne l’entend pas de cette oreille et va sortir en masse dimanche prochain pour manifester contre la collusion entre le Maroc et Israël.
Mokhtar Bendib