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Vraie ou fausse, l’information a de quoi inquiéter : S’achemine-t-on vers la délocalisation des Jeux Méditerranéens d’Oran

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Une grande confusion et des retards préjudiciables qui font, déjà, de l’organisation algérienne, un fiasco annoncé. C’est du moins ce qu’on pourrait craindre après des «fuites» en provenance d’Athènes où se trouve le siège du CIJM, quant à une décision de ce dernier de voir le rêve ne pas aboutir en raison de l’incapacité du Comité d’organisation algérien à être dans les temps. Ce qui est sûr c’est que l’avenir des J.M (en attendant des précisions officielles), dans leur version oranaise, pourrait s’inscrire en pointillés

Honorer ses engagements
Ce qui s’apparente à un véritable scoop viendrait, selon des sources se disant sûres, d’une des personnalités les plus influentes du Comité International des Jeux Méditerranéens (CIJM), son président en l’occurrence, Amar Addadi. L’Algérien, à la tête de cette instance depuis de longues années déjà (il accumule les mandats, les cinq derniers consécutifs portent son indélébile griffe, c’est dire donc les immenses compétences et la grande confiance dont il jouit auprès de ses pairs, et aussi la lourdeur à accorder au sens de tels propos à vérifier toutefois), a dû sûrement peser ses mots avant de lâcher une vraie «alerte» (pour ne pas dire «bombe») concernant justement l’édition d’Oran du grand et désormais prestigieux événement omnisports des pays du bassin méditerranéen prévue en 2021. On apprend, entre autres, que les autorités de la capitale de l’Ouest algérien, El Bahia, qui font face à d’énormes problèmes dans la finition des projets lancés à cet effet (les plus importantes infrastructures inscrites dans ce cadre accuseraient des retards considérables), auraient perdu toute assurance d’être au rendez-vous aux dates prévues et se verraient, par conséquent, contraints de baisser pavillon et de déclarer «forfait», outre le fait, ajoutent ces sources, que la partie algérienne semble marquer le pas dans le domaine spécifique, celui-là, dans la préparation en matière juridique. Pourquoi et comment et qu’est-ce qui fait qu’un projet d’une telle importance sensé, notamment, œuvrer à remettre l’Algérie du sport à son vrai rang en relevant un tel défi, tombe à l’eau au grand désappointement (on imagine la grande déception qui devrait suivre) d’un public sevré de grands évènements sportifs et pas seulement ? Si les gros efforts consentis par l’Etat ne sont pas remis en cause par cette cheville ouvrière du Comité, et encore moins le travail des autorités locales dans l’optique de répondre présents et dans les normes et délais, à l’heure (deux années seulement nous en séparent, ce qui est peu et beaucoup à la fois, même si les retards accumulés à tous les niveaux paraissent difficiles à combler) de la grande cérémonie d’ouverture (Addadi, en fin connaisseur, met sur le tapis le budget consacré à la réalisation des infrastructures sportives destinées à accueillir les différentes compétitions ainsi que le nombre impressionnant d’athlètes et délégations devant effectuer le déplacement de la 2e ville du pays) de ce «conclave» sportif où il s’agit (s’agissait ?) pour l’Algérie de reprendre la place qui est la sienne dans le concert des nations en matière d’organisation et se rappeler ainsi aux bons souvenirs d’un passé récent qui la verra honorer bien des engagements internationaux jugés pourtant difficiles à assumer.

La ferme mise en garde
Si tout n’est pas perdu (en se gardant d’aller vite en besogne, et on comprend pourquoi, Addadi fait peut-être dans la prévention, pour ne pas dire élève le niveau de «pression» de plusieurs crans sur le comité d’organisation, mais laisse la porte ouverte à une décision douloureuse), dire aujourd’hui que l’Algérie est en train de perdre ses «Jeux d’Oran» ne relève pas de la simple vue d’esprit. Encore moins d’un alarmisme de mauvais aloi à voir les manques à gagner enregistrés et des travaux marquant singulièrement le pas (n’est-ce pas l’exemple du nouveau stade dit «olympique» de Belgaid qui peine à voir des travaux, traînant en longueur (c’est le cas des nouveaux stades de Baraki, Douéra et Tizi Ouzou non concernés par les J.M), aller à leur terme et changer la donne. Idem pour, souligne-t-on, l’extension de l’aéroport de la ville ainsi que l’aménagement urbain. Après moult promesses de voir les projets se réaliser avant la date butoir de juin 2021, jour de l’allumage de la flamme, c’est un Addadi contraint, qui jette ce pavé dans la mare sous la forme d’un avertissement qui ne dit pas son nom mais à prendre bien au sérieux. Un Addadi qui, pourtant, se rappelle-t-on, exprimait il y a quelques mois, la «satisfaction» de son instance quant au rythme de préparation de cette 19e édition et qui, disant l’«inquiétude du CIJM», s’étonnait tout récemment d’un manque de visibilité et déplorait, en plus, que la structure qu’il dirige a toutes les peines du monde pour «connaître la date exacte de ces joutes et qui reste indispensable pour leur inscription au calendrier international.» En fin connaisseur et pour éviter à l’Algérie (elle a déjà organisé l’évènement avec un succès retentissant en 1975) ce qui s’apparente à un véritable camouflet, Amar Addadi met en avant la charte des Jeux pour avertir, si ce n’est pas «menacer» tout court, que l’«édition d’Oran court le risque imminent d’être annulée à tout moment.» Mise en garde sans frais et une manière, comme une autre, d’appeler les organisateurs à se «secouer» et nous épargner ce qu’on peut assimiler d’ores et déjà à une amère défaite ? Gageons qu’il ne s’agit que d’une simple mise en garde qui aura pour effet de faire bouger les choses et démentir, pourquoi pas, les inquiétudes des uns et des autres. Oran, qui vaut toujours le déplacement par son cadre enchanteur, et ses populations, ne méritent assurément pas une telle issue.
On croise les doigts au moment où, et on ne cessera jamais de le rappeler, des voix tout ce qu’il y a d’officielles s’étonnent des réserves émises par les observateurs nationaux en réponse à leurs «assurances fermes» que l’Algérie (il n’est pas ici pour nous de minimiser les moyens dont le pays dispose et qui lui permettent de postuler à l’organisation des grands évènements, mais faut-il seulement que les compétences et la prospective suivent) est capable de répondre à n’importe quelle sollicitation. Comprendra qui voudra.
Par Azouaou Aghilas

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