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VOIX ANONYMES APPELANT «AU NON-PAIEMENT» DES FACTURES D’ÉLECTRICITÉ : Une forme de protesta à contresens de l’esprit du mouvement citoyen populaire

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Des voix anonymes pour la plupart, appellent ces derniers jours, via les réseaux sociaux, les citoyens à ne pas payer la facture d’électricité et de gaz, en indiquant que cette campagne n’est que le prolongement, selon ses initiateurs, « de la révolte populaire contre le système politique en place ».

D’où a été le point de départ de ces appels anonymes ? qui sont ses initiateurs ? d’autant plus que le refus de s’acquitter des factures n’aura comme finalité que de précipiter davantage la mauvaise santé financière de cette entreprise publique, appelée, plus qu’avant, à jouer un rôle dans l’Algérie de demain, à laquelle aspirent plus de 20 millions de citoyens algériens qui marchent chaque vendredi, depuis le 22 février dernier. Aux affaires de corruption, les passe- droits, les scandales financiers et autres qui ont fait couler beaucoup d’encre outre que celles que la justice a eu à traiter ou en cours de traitement, et qui ont été à l’origine de l’affaiblissement, voire l’anéantissement des capacités du pays à construire et consolider son économie, hors du secteur hydrocarbures, le mouvement citoyen populaire aspirant à une Algérie débarrassée de ces maux d’hier, connaît ces derniers jours, une nouvelle vague, de forme de protestations, dans le sillage de cet élan populaire, aspirant à édifier un état de Droit. Alors que les appels anonymes à la grève générale ou à la désobéissance, lancés avant le 3e vendredi des marches populaires à travers le pays n’ont pas eu l’écho escompté, on assiste, ces derniers jours, à des appels de non-paiement des factures d’électricité et de gaz, des impôts, des grèves dans des secteurs publics, dans le secteur économique ou de l’administration, aux impacts négatifs sur le citoyen , le travailleur et aussi l’entreprise publique, doit être préservée des turbulences pouvant l’amener à son effondrement et, par conséquent, mettre au chômage des milliers d’employés. Ces derniers ainsi que les autres franges de la société, depuis le 22 février dernier, se donnent rendez-vous les vendredis, pour leurs manifestations citoyennes pacifiques à travers le pays, sous des slogans bien définis et sans ambigüités, notamment celui du changement du système politique en place, pour laisser place à une dynamique d’ensemble, pour l’édification d’une Algérie libre et démocratique, un état de Droit, alors que ces jours-çi des appels anonymes poussent, aujourd’hui, à des actions qui semblent viser davantage à assurer, dans un avenir proche,  des conditions encore plus difficiles, pour remettre la machine socio-économique du pays en marche, si des entreprises notamment du secteur public, s’enfoncent dans la voie des grèves, sans lendemain. Alors que les temps actuels exigent aux différents secteurs, économique, universitaire et autres, de se doter de mécanismes à même d’accompagner la dynamique populaire en cours, pour porter davantage et dans la durée, les aspirations exprimées par le peuple depuis le 22 février, d’autant plus que nombreux et difficiles sont les défis à relever pour assurer la cadence et la teneur du travail qu’attend l’Algérie, notamment au lendemain de la transition. Le non-paiement des factures de Sonelgaz n’est pas en mesure de mettre un terme à une mauvaise gestion, si ce n’est contribuer davantage à rendre cette entreprise publique dans l’incapacité d’assurer son travail, dans le futur, en la frappant aujourd’hui, par le déficit qu’elle subirait, si l’action de non-paiement venait à prendre de l’ampleur. Ne dit-on pas qu’en toute crise y a ceux qui en profitent. Même si certains citoyens, clients de Sonelgaz, ont vu inconsciemment, en ces appels, une forme de contestation et un message au pouvoir en place, il est important d’attirer l’attention sur les aboutissants et les conséquences de ce genre de protestation, concernant une entreprise publique, qui est le bien de la collectivité, dont le citoyen, et en particulier le peuple. Celui-ci œuvre, depuis le 22 février dernier, à enraciner son rôle dans la vie politique, depuis qu’il a renoué avec celle-ci, en cette date, et donc aussi dans la vie économique et les choix à promouvoir pour qu’elle puisse être porteuse de richesses durables, profitant à l’ensemble de la société, d’où la primauté de préserver l’entreprise algérienne des turbulences et des coups durs qui puissent lui être portée, en ces temps difficiles que vit le pays. Toute démarche visant à fragiliser une entreprise, et de surcroît stratégique, comme c’est le cas de Sonelgaz, risque de mettre celle-ci dans des situations très difficiles, risquant même l’impossibilité d’assurer ses missions, outre de se retrouver dans des postures inconfortables et voire même à son désavantage, dans d’éventuels contrats de partenariats, avec le privé, local ou étranger, à cause d’une situation financière désastreuse . Quant à ceux qui profitent de toute situation de crise, en prétextant que le non-paiement de factures ou autres, est une forme de contestation et un message au pouvoir en place. les initiateurs de ce genre d’appels connaissent très bien que le système politique est une chose et l’État en est une autre, et le premier, le régime, comme ne cessent de le réaffirmer sans cesse, les acteurs politiques, syndicalistes, les robes noires et autres est à l’origine de la crise politique actuelle et d’une situation économique désastreuse, auxquelles les forces vives du pays sont appelées à relever le défi, pour faire aboutir les aspirations du peuple, dans sa volonté à édifier un État de Droit et une Algérie meilleure pour les futures générations.
Karima Bennour

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