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UN QUOTA DE 116 INVESTISSEMENTS ÉTRANGERS SUR LES 5 000 CRÉÉS EN 2017 : Les IDE ne se bousculent toujours pas au portillon Algérie

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Sur les 5 000 investissements créés par l’ANDI (Agence nationale de développement des investissements) en 2017, seulement 116 projets reviennent à des opérateurs étrangers pour un montant de 272 milliards de dinars. Pour cette année, le flux des investissements a baissé de moins de 26% par rapport à l’exercice 2016, comme l’a révélé, dans son rapport annuel sur les IDE (Investissements directs étrangers), la Cnuced (Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement), qui en a fait état d’une mobilisation infime des IDE en Algérie qui demeurent «frileux».
Un recul constaté malgré que l’Algérie ait gagné neuf (9) points au titre de l’amélioration du climat des affaires en 2019. Derrière cet intérêt moindre à l’investissement dans le pays, l’organisation onusienne cite les raisons les plus en vue: l’instabilité du cadre législatif et la difficulté dans le rapatriement des dividendes, pour les étrangers notamment. Toutefois, tout n’est pas «noir», car des opérateurs étrangers ont investi dans des créneaux industriels porteurs, tels le rond à béton, la sidérurgie, le textile, la téléphonie mobile… etc.
Pour trouver des réponses à toutes ces questions, l’émission «La Semaine Eco» de l’ENTV, a organisé un débat autour des IDE, l’état des lieux et les perspectives d’avenir. Ainsi, aux premiers neuf mois de 2018, quoique le bilan de l’année n’ait pas encore été clôturé, des investissements ont été lancés dans l’automobile (Peugeot, Renault Trucks) l’agriculture, le médicament… etc. C’est ce qu’a affirmé Ahmed Berrichi, chef de division Grands Projets auprès de l’ANDI, invité de cette émission. Toutefois, ces grands projets nécessitent un accompagnement sur le terrain par la mise en place d’un réseau de PME pour prétendre à d’autres filières d’activité, seules à même de générer des emplois (directs et indirects) et créer une plus-value.
Ali Hammoutène, Professeur à l’EHEC (Ecole des hautes études commerciales), fait savoir, pour sa part, que les IDE peuvent s’opérer suivant plusieurs modèles. Toutefois, en Algérie, un opérateur étranger est astreint à la seule règle d’investissement dite 51/49. C’est-à-dire que tout investissement étranger passe systématiquement par l’implication d’un partenaire algérien. D’où la seule option qui se présente pour les IDE et qui semble contraindre beaucoup d’étrangers, soit à s’engager totalement soit se résigner devant l’acte d’investir en Algérie.
Ainsi avant de s’engager dans l’aventure, l’opérateur étranger fait d’abord ses calculs en termes du retour sur investissement. Du coup, il se rétracte à l’idée d’investir et de s’engager dans une affaire qui ne lui rapporte que peu ou rien.
De son côté, Mohamed Sayoud, Consultant à l’international aux investissements industriels, pointe du doigt les tracasseries administratives et les lenteurs prises dans le traitement des dossiers des investisseurs, notamment à l’ANDI ou encore auprès du CNI (Conseil national de l’investissement). «Il faut passer à la vitesse supérieure si l’on veut encourager l’investissement, qu’il soit national ou étranger», préconise cet expert. Quant à la règle 51/49, il n’en fait pas un frein à l’investissement, puisqu’une telle loi a cours dans d’autres pays, tel que la Chine.
Farid Guellil

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