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TROIS SOIRÉES DE GRANDS DéBATS TÉLÉVISÉS ENTRE LES CANDIDATS À LA PRÉSIDENTIELLE TUNISIENNE : Une première pour le pays et le monde Arabe

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à huit jours du premier tour de l’élection présidentielle, la Tunisie organise, depuis hier soir, et sur trois soirées consécutives, une première dans le pays et dans le monde arabe, un grand débat entre les 26 candidats, en lice pour la présidentielle  du 15 septembre prochain.

Réparties en trois soirées, depuis hier, les 26 candidats défileront, selon le planning de ces trois soirées, dans l’émission intitulée « La route vers carthage, la Tunisie fait le choix » que suivront les électeurs sur onze chaînes de télévisions dont deux publiques et une vingtaine de stations de radios du pays.
La première soirée de l’émission qui rentre dans le cadre de la campagne électorale du scrutin présidentiel, qui se tient peu avant les législatives, a vu la présence des candidats les plus en vue dans cette course électorale. Il s’agit du candidat islamiste Abdelfettah Mourou, le premier président de la Tunisie post-révolutionnaire Moncef Marzouki, l’ancien Premier ministre Mehdi Jomâa, la candidate Abir Moussi, et l’homme d’affaires candidat à cette présidentielle, Nabil Karoui, en détention après avoir été accusé de blanchiment d’argent, sa participation au débat par téléphone depuis sa cellule a été envisagée par les organisateurs, mais la décision de la justice tunisienne n’a pas été encore annoncée, à l’heure où nous mettons sous presse. Rappelons, que mardi dernier, l’avocat du candidat Karoui avait annoncé qu’une cour d’appel tunisienne a rejeté la demande de libération du candidat à l’élection présidentielle, Nabil Karoui, en détention depuis le 23 août dernier sur ordre de la justice, qui le soupçonne de fraude fiscale et de blanchiment d’argent. sa candidature à la course vers le palais de Carthage a été confirmée par l’instance chargée des élections en dépit de son incarcération. Au premier jour du lancement de la campagne électorale lundi dernier, son parti « Qalb Tounès : Le cœur de la Tunisie Ndlr ») a organisé son premier meeting dans la ville minière de Gafsa dont Nabil Karoui est originaire et une des responsables du parti a lu une lettre qu’il aurait écrite depuis sa prison, où il appelle les Tunisiens à aller voter pour « faire la révolution des urnes » et « rendre la Tunisie au peuple » a-t-elle indiqué. Si le parti islamiste Ennahada, de Rachid Ghenouchi participe à cette élection présidentielle, par son candidat, Abdelfettah Mourou, même si sa préoccupation première est plus de rafler les sièges du parlement que d’occuper le fauteuil de Carthage, selon les observateurs de la scène politique tunisienne. Ce dernier a réussi, depuis les changements survenus dans ce pays, ; à gouverner sans être l’occupant des premiers postes de commandes, qu’il s’agisse de celui de la présidence ou du chef du gouvernement, notamment suite aux expériences de Hamadi  Djebali et Ahmed Larayedh, préférant gouverner sans être au-devant de la scène, depuis la mise en place de de la Troïka, alors qu’il a déployé toute son énergie, ses moyens, (matériels et humains)  pour être au premier rang, au terme du scrutin législatif. Les 26 candidats en lice pour cette présidentielle, représentant près de 210 partis politiques, se sont lancés, dans une campagne électorale pour convaincre, chacun d’entre eux, les sept millions de votants, qui eux désespèrent de voir leurs attentes quant à l’amélioration de la vie socio-économique des citoyens et les réponses à apporter aux problèmes économique, de l’emploi, de corruption, de santé, etc… auxquels la Tunisie est confrontée. En abordant les problèmes et les préoccupations des Tunisiens précités, les candidats en lice se limitent souvent à des constats sans aller dans le fond des causes à l’origine de la situation économique du pays, à l’arrêt, notamment ceux ayant été aux commandes du pays, ces huit dernières années, parmi les 26 postulants pour occuper le Palais de Carthage, qui évitent d’aborder le bilan, mais miroite des solutions miracles et des mirages sans avancer comment les financer. Les discours, déjà bien avant la campagne, des partis ayant été dans les commandes du pays et ayant présenté des candidats au scrutin du 15 septembre prochain, occultant les réels enjeux économiques du pays, se livrent, depuis le début (lundi dernier) de la campagne électorale à discours nourris du marasme économique. Les votants attendent de voir des programmes politiques en mesure de répondre par des solutions concrètes et faisables, pour répondre à la perte de près de 40% du pouvoir d’achat des Tunisiens et une inflation en hausse de  7% à 8%, le chômage de plus de 630 000 personnes et pas moins de trois millions de tunisiens vivant au-dessous du seuil de la pauvreté. la dégringolade du pouvoir d’achat des Tunisiens, outre les conséquences des choix et du diktat du FMI sur le pays, sur fond de la dépendance financière de la Tunisie en plus de ses dettes avec cet organisme financier international.
Karima Bennour

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