Présenté dimanche passé devant le juge près le tribunal de Dar El-Beida, à Alger, l’ex-ministre de la Justice, Tayeb Louh, poursuivi pour entrave au bon déroulement de la Justice, faux en écriture officielle et incitation à la partialité, encourt 10 ans de prison ferme comme peine requise, hier, par le Procureur général à l’issue de l’audition de cet accusé. Le procureur a aussi requis l’interdiction à son encontre.
Quant à l’ancien secrétaire général du ministère, Laâdjine Zouaoui et l’ancien inspecteur général du même ministère, Tayeb Belhachemi, le Procureur a également requis 7 ans de prison ferme et l’interdiction.
La même peine de prison ferme a été requise à l’encontre de Said Bouteflika, frère cadet et conseiller de l’ancien président, le défunt Abdelaziz Bouteflika, et de l’homme d’affaires Ali Haddad.
Le parquet général a requis une peine de 3 ans de prison à l’encontre du reste des accusés, à savoir les juges, Mokhtar Belahrach, Samoun Sid Ahmed, Khaled Bey, ainsi que l’avocat Derfouf Mustapha. Ces derniers prévenus cités sont poursuivis pour leurs interventions, sur instructions de Tayeb Louh, dans la falsification de documents officiels et de jugements.
Parmi les affaires présentées, l’affaire d’annulation du mandat d’arrêt international émis contre l’ancien ministre de l’Énergie, Chakib Khalil, ainsi que l’affaire d’intervention, sur ordre du ministre de la Justice Louh, en vue de falsifier un procès-verbal avec effet rétroactif dans le but d’admettre une candidate lors des législatives de mai 2017.
R. N.