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Tizi Ouzou : 2 à 6% des femmes enceintes présentent un diabète gestationnel

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Une moyenne de 2 à 6 % des femmes enceintes présentent un diabète gestationnel, a déclaré samedi le docteur Amar Hami, à l’occasion du « village vie et diabète » organisé par l’association des diabétiques de la wilaya de Tizi-Ouzou à la maison de la culture Mouloud-Mammeri. Ce type de diabète devient de plus en plus fréquent dans la société algérienne, a signalé ce gynécologue de l’Établissement hospitalier spécialisé (EHS) en gynécologie obstétrique Sbihi-Tassadit, précisant que la moitié du service grossesse à haut risque (GHR) de l’établissement, qui compte 24 lits, est occupé par des patientes présentant un diabète gestationnel. Sur la totalité des malades prises en charge, 1 % sont âgées de moins de 30 ans, tandis que 5% sont âgées de 45 ans et plus, a-t-il signalé, précisant que 15% des femmes diagnostiquées souffraient d’un diabète de type 2 méconnu, révélé par la grossesse. « Cette atteinte peut être fatale pour la mère et son enfant, vu les risques de malformations fatales qu’elle représente, en plus des complications respiratoires, les cardiopathies, l’ictère et autres pathologies pouvant apparaître après la naissance », a-t-il prévenu. Dr Hami a expliqué que le diabète gestationnel se transforme en diabète de type 2 dans les cinq années qui suivent la grossesse dans 80% des cas, d’où la nécessité d’assurer un suivi par une équipe multidisciplinaire (gynécologue, diététicien, diabétologue) de la femme enceinte souffrant de ce diabète et la nécessité d’adopter une bonne hygiène de vie, a-t-il recommandé. Chez l’enfant, particulièrement concerné par le diabète de type 1, la fréquence est également en croissance, a indiqué le Dr Iddir du service de pédiatrie du CHU Nedir-Mohammed de Tizi-Ouzou. L’incidence de la maladie chez les sujets âgés de 0 à 15 ans est de 11,2 pour 100 000 enfants, a-t-il observé, affirmant qu’en Algérie le diagnostic est établi souvent après altération de l’état général du patient (diarrhées, vomissements, déshydratation, coma), à cause de l’inattention des parents et de l’ignorance des premiers symptômes de ce dysfonctionnement hormonal chez le patient jeune. Chez cette frange d’âge, le traitement à l’insuline doit être accompagné d’une alimentation appropriée et une activité physique permanente, ainsi que par des rendez-vous rapprochés chez le médecin traitant (un mois au lieu de trois), des consultations complètes et une véritable prise en charge psychologique pour le malade et ses parents, en vue d’assurer une bonne gestion de la maladie. En plus des conférences données à la salle de spectacles de la maison de la culture, le « village vie et diabète » a été marqué par un circuit de conduite automobile et un atelier de dessin au profit des enfants diabétiques, en plus de jeux interactifs et une opération de contrôle de glycémie et de tension artérielle au profit des participants. L’association des diabétiques de la wilaya de Tizi-Ouzou, qui compte plus de 18 000 adhérents, recense une moyenne de 500 à 800 nouvelles adhésions par an, a-t-on appris de son secrétaire général, Manceur Hanafi.
Les activités organisées en faveur des malades comporte un volet médical pris en charge par une vingtaine de médecins, psychologues et infirmiers, et un volet social qui offre des activités de loisirs et de divertissement à tous les adhérents suivant leurs tranches d’âge, a-t-il expliqué. L’association mène également des actions de sensibilisation et d’information à travers la wilaya de Tizi Ouzou, notamment en milieu scolaire, a-t-il ajouté, tout en annonçant la relance prochaine du projet de création d’un centre multidisciplinaire pour les diabétiques.

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