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THÉÂTRE : La générale du méga spectacle «Posticha» présentée au TNA

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La générale de la pièce de théâtre « Posticha », comédie noire et première expérience d’un méga spectacle qui a réuni près de 200 praticiens du 4e Art, a été présentée samedi à Alger, devant un public nombreux, astreint au strict respect des mesures de prévention sanitaire contre la propagation du Coronavirus.

Accueilli au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (TNA), le spectacle, écrit et mis en scène par Ahmed Rezzak, a été monté sur l’idée de créer une dynamique d’ensemble avec les praticiens du 4e Art à l’échelle nationale, faisant aussitôt l’unanimité, avec l’adhésion immédiate de plus de 200 d’entre eux, entre personnels artistique et technique, qui ont accepté de porter ce projet, alors devenu, la « production des artistes bénévoles ». « Posticha » (petit problème dans le jargon algérois) raconte en une dizaine de tableaux, l’histoire d’un quartier réduit le soir, à une seule source d’éclairage, résultat d’un projet délibérément mal mené, pour détourner une partie du fonds qui lui a été alloué à des fins personnelles, alors que l’alimentation en électricité de ce district, comptait l’installation de plusieurs lampadaires. Arrive alors un soir, où les habitants vont constater avec colère et amertume que la seule lampe qui éclairait la rue avait été brisée, ce qui a engendré de vives querelles entre voisins qui se renvoyaient les accusations, mettant ainsi à nu l’absence de relation et le manque de communication entre eux. Le courant ne passant plus entre habitants d’un même quartier, la mésentente vire au conflit qui se généralise pour venir s’ajouter au désarroi des gens, dans un quartier frappé par la pénurie d’eau et où la jeunesse vit dans une précarité totale. Se basant essentiellement sur la dimension humaine, le spectacle, présente plusieurs niveaux de lecture, insistant sur la symbolique de la « lampe brisée », très importante, selon Ahmed Rezzag, dans la mesure où elle renvoie à l’ »absence d’idées et donc de réflexion », ce qui conduira forcement à « toutes les formes d’obscurantismes », a-t-il encore expliqué.
Le personnel artistique, réunissant plusieurs générations de comédiens de différents horizons et statuts, entre amateurs, professionnels, autodidactes ou issus des organismes de formation, compte plus de 200 artistes, dont une trentaine de danseurs, cinq musiciens, sept metteurs en scène, quatre chorégraphes, deux chanteurs et plus de 150 comédiens et comédiennes. Parmi les nombreux préstataires qui ont servi cette « belle aventure », Mustapha Ayad, Fadhila Hachmaoui, Samira Sahraoui, Hamid Achouri, Kamel Bouakkaz, Linda Sellam, El Hani Mahfoud, Chaker Boulemdais, Mina Lechtar, Samia Guerouabi, Loubna Noui, M’Barek Menad, Hadjla Kheladi, Adila Soualem et Lotfi Bensbaa. Promise à une grande carrière, Samia Guerouabi, nouvelle recrue d’Ahmed Rezzak, dont c’est la première expérience sur les planches, a brillé dans son rôle d’agent de police, donnant la réplique à ses partenaires avec assurance et une confiance en soi digne d’une comédienne professionnelle. La scénographie, basée sur un éclairage vif ou feutré, quelques accessoires et la projection de façades d’immeubles sur plusieurs grands écrans entourant la scène, a restitué les atmosphères électriques d’un quartier populaire en ébullition, en quête de l’élémentaire et du minimum de vie décente. Le jeu des comédiens, alterné par de belles chorégraphies, signées entre autre, par Slimane Habès, Nouara Idami et Khadidja Guemiri, a été concluant, dénotant d’une direction d’acteur menée avec minutie et précision, qui a donné au spectacle un aspect visuel hautement esthétique, très applaudi par le public dans des atmosphères de délectation. Présente au spectacle avec quelques membres du gouvernement, la ministre de la Culture et des Arts, Wafa Chaalal a mis en avant l’aspect « bénévole » de la part des comédiens qui a caractérisé ce « spectacle exceptionnel’, dont les recettes seront reversées aux malades du cancer. Soulignant la collaboration apportée à ce projet, en mettant à la disposition du metteur en scène et de ses équipes, « le village des artistes de Zeralda, ainsi qu’une quinzaine de théâtres régionaux », Wafa Chaalal a invité les autres départements à « encourager le fait culturel », assurant enfin, de « sa volonté à œuvrer » pour que ce méga spectacle « fasse le tour d’Algérie ».

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