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Théâtre : La générale de la pièce « El âmaliya el akhira » présentée au TNA

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La générale de la pièce de théâtre, « El âmaliya el akhira » (la dernière opération), une épopée réaliste dédiée à la bravoure de la femme algérienne révolutionnaire, a été présentée, lundi soir à Alger, devant un public relativement nombreux. Accueilli au Théâtre national Mahieddine-Bachtarzi (Tna) dans le cadre du « Mois du Théâtre » célébrant le Soixantenaire de l’Indépendance de l’Algérie, le spectacle a été mis en scène par Aissa Djekati, sur une adaptation de Toufik Abdellahi du livre, « La femme algérienne dans le combat libérateur : Algérie (1954-1962) » de, Bellahsene Bali et un traitement dramaturgique de Fethi Kafi. D’une durée de 95 mn, « El âmaliya el akhira » rappelle le rôle déterminant joué par la femme algérienne durant la lutte armée contre l’occupant français, auprès de ses frères de combat, avec qui elle a réalisé et mené, au péril de sa vie, des opérations dangereuses, à l’instar de celle transportant une bombe et qui s’était rendue compte, à sa grande surprise, que le « Fidaï » à qui elle devait la lui remettre, n’était autre que son mari dont elle ignorait l’activit é. Continuant d’évoquer la détermination d’autres moudjahidates, le spectacle a notamment restitué la conviction de cette militante, fille unique de son père qu’elle laissera répondant à l’appel sacré du devoir, avant de rappeler l’intransigeance de cette fidaïya qui avait reçu l’ordre d’abattre son traitre de mari, pour rendre ensuite, hommage à cette autre rebelle qui enjoignait à son mari, à qui on venait de confier une mission, de répondre à l’appel du devoir et de la laisser seule alors qu’elle se tordait de douleurs abdominales provoquées par les contractions annonçant l’arrivée de son nouveau né. L’atrocité de la torture à l’encontre des femmes algériennes, œuvre inhumaine exclusive aux éléments de l’armée coloniale française sur lesquels l’histoire a jeté à jamais l’opprobre, a été restituée dans un tableau chorégraphique signé Fares Fetten qui a également offert au spectacle d’autres tableaux esthétiques de mouvements d’ensemble mettant la femme militante en valeur, hautement appréciés par l’assistance. Les artistes, Asma Cheikh, Zoheir Djebbar, Hamid Bouguettouf, Yacine Berrezoug, Salaheddine Gasmi, Charafeddine Bouchama, Nadir Benouis, Anès Safir Abderrahmane, Mohamed Belahia, Youcef Lachi, Abbassia Amiri, Chahra Hireche, Rabia Sehab et Amine Cherifi, ont su porter la densité du te xte, occupant tous les espaces de la scène dans des échanges ascendants et soutenus. La scénographie, une mise en situation directe œuvre de Mabrouk Badri, était faite d’un éclairage concluant et d’un décor fonctionnel amovible renvoyant au sanctuaire du Martyr (Maqam Ech’Chahid à Alger), car composé de deux murs en formes de deux grandes feuilles de palmier au milieu desquels une grande porte d’entrée, suggérant ainsi la sacralité et la noblesse du sacrifice pour la Patrie. La bande son, signée de la baguette de maestro du grand Mohamed Zami, a contribué à relever le ton du spectacle, à travers des thèmes évoquant, en plus de quelques extraits de différentes mélodies et cadences s’apparentant aux variations modales et rythmiques du terroir, l’épopée d’un peuple qui avance et que désormais, rien n’arrête. Le public, recueilli durant tout le spectacle, a adhéré à la thématique proposée, applaudissant les comédiens à chaque moment fort de la représentation. « La mise en valeur du combat de la femme dans la lutte du peuple algérien pour son Indépendance, est un rappel de ce que nos mères, nos sœurs, nos filles et toutes ces héroïnes du Devoir ont fait pour que vive l’Algérie libre et indépendante », a tenu à préciser le metteur en scène. Seize pièces de théâtre, produites dans le cadre du prog ramme « Le mois du théâtre » dédié à la célébration du soixantenaire de l’indépendance, sont présentées au public à Alger et dans plusieurs wilayas du pays.

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