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TENSIONS RÉGIONALES ET INTERNATIONALES, QUESTIONS DE DÉCOLONISATION ET SOMMET ARABE : L’Algérie à haute voix à l’ONU

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L’engagement de l’Algérie à contribuer à l’instauration de la paix et de la sécurité dans le monde, a été réitéré lundi par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, Ramtane Lamamra, lors de son intervention auguste devant les participants à la 77ème session de l’Assemblée générale de l’ONU, où il a souligné que « les principes et objectifs énoncés dans la Charte de l’ONU », figurent parmi les fondements essentiels dont s’inspire l’Algérie nouvelle.

Levant le voile sur plusieurs problématiques prioritaires qui relèvent de la sécurité et de la stabilité régionale et internationale, le chef d’orchestre de la diplomatie nationale a mis en lumière l’intérêt qu’accorde l’Algérie, à sa tête son président Abdelmadjid Tebboune, à cette escalade de tensions qui laisse présager de graves répercussions sur le monde.
Après une première sortie diplomatique des plus favorables pour l’image du pays, où l’Algérie a présenté sa candidature au poste de membre non permanent du Conseil de sécurité, Lamamra a profité de sa présence à ce rendez-vous onusien, pour afficher les différentes positions de l’Algérie, mettant en avant l’importance de la tenue du Sommet arabe de novembre prochain à Alger. Un événement qu’il considère comme « une étape importante dans le processus d’action arabe commune, en vue d’une contribution plus efficace du groupe arabe pour relever les défis actuels sur les scènes régionale et internationale ». En effet, ce prochain Sommet, selon la vision diplomatique algérienne, est un événement capital porteur de cohésion pour le traitement des difficultés que connaît la sphère arabe, où notamment la question palestinienne est placée au cœur du rendez-vous.

Guterres reconnait le poids de la diplomatie algérienne
À ce propos, l’émissaire algérien a remis, en qualité d’envoyé spécial du président Tebboune, des invitations officielles, à l’instar de celle adressée au secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, lequel a confirmé sa présence à ce rendez-vous historique, saluant la contribution «exceptionnelle» de l’Algérie à la diplomatie mondiale multilatérale.
Outre ces démarches de Lamamra, jugées salutaires d’un point de vue diplomatique, et qui lui ont permis de rappeler pour l’occasion l’attachement de l’Algérie aux principes de non-alignement et de l’Union africaine, de par son histoire et ses riches expériences en matière de médiation internationale, et dans le souci de tirer profit au plus haut pont de sa mission, le diplomate algérien a reçu l’aval de la Chine quant aux ambitions algériennes d’intégrer la « famille » des BRICS. Ceci, en appui à la position tout aussi favorable de la Russie à l’égard de l’Algérie.

L’Algérie totalement engagée pour la paix mondiale
À travers des propos transparents et explicites, où il incite la communauté internationale à ne pas se dérober de leur responsabilité vis-à-vis de ces crises, et considérant que l’Algérie a toujours milité en faveur de l’apaisement des conflits, il a appelé les pays membres à aller vers la recherche de solutions aux crises et abandonner la logique qui consiste uniquement à les gérer.
« L’Algérie insiste sur la nécessité de sortir de la logique de gestion de crise par la communauté internationale pour se concentrer davantage sur la recherche de solutions », a déclaré Lamamra. À cet égard, et tout en réaffirmant « l’adhésion de l’Algérie à ces valeurs et principes et sa détermination dans le maintien de la paix et de la sécurité internationales et la réalisation d’un développement global, juste et durable », le chef de la diplomatie algérienne a abordé plusieurs sujets liés aux crises actuelles, évoquant en premier lieu celle de l’Ukraine et son impact sur le monde, mettant l’accent sur les « répercussions négatives, susceptibles d’accroître l’ampleur des défis existentiels auxquels font face les peuples du monde dans divers domaines vitaux ».

La paix c’est aussi l’indépendance des peuples opprimés
Plaidant dans la foulée pour un nouveau système mondial plus équitable, à même de  « résoudre les conflits par des moyens pacifiques », par une « approche qui assure l’égalité et l’équité entre tous les pays», Lamamra, estime que « la question palestinienne demeure la clef de voûte pour le rétablissement de la sécurité et la stabilité dans la région du Moyen-Orient ». Évoquant le dossier du Sahara occidental, Lamamra a invité l’ONU à « redoubler d’efforts afin de permettre aux deux parties au conflit, le Maroc et la République sahraouie, à reprendre le processus des négociations directes en vue de parvenir à une solution politique acceptable aux deux parties dans le cadre de la légalité internationale ». Pour ce qui est du Mali, le représentant de l’Algérie aux Nations unies a appelé la communauté internationale à « soutenir les parties maliennes dans le but d’accélérer le rythme de concrétisation de leurs engagements ». Enfin, concernant la crise libyenne, Ramtane Lamamra a estimé que « la solution demeure dans la non-ingérence étrangère dans les affaires de ce pays, et la tenue d’élections libres ».
Hamid Si Ahmed

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