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Station d’epuration de bouzedjar (Aïn Témouchent) : l’environnement respire !

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La plage de Bouzedjar (50km au nord-ouest d’Aïn-Témouchent) est désormais propre, elle ne reçoit plus les eaux usées depuis la mise en service de la nouvelle station d’épuration, en 2013.
Répondant aux normes usuelles prescrites conformément à l’arrêté interministériel du 02 janvier 2012 (JO 41) fixant les spécifications des eaux usées épurées utilisées à des fins agricoles, la station d’épuration de Bouzedjar traite un volume d’eau usée de 300 m3/j et est conçue pour irriguer 140 hectares de terres, selon les ressources en eau de la wilaya d’Aïn-Témouchent. Ainsi, en étroite collaboration avec le département de l’environnement, de la direction des ressources en eau et de l’ONG «Défense des intérêts des utilisateurs d’eau et protection de l’environnement», il a été programmée, ce jeudi une visite pédagogique à ladite station, au profit de 75 collégiens issus des établissements des localités de Ouled Boudjemâa, M’Saïd et Houaoura. Le service utilisateur, en l’occurrence l’ONA (Office national de l’assainissement), avait mobilisé ses cadres pour expliquer le mode épuratoire à bout activée à faible charge. Ainsi, la réutilisation des eaux usées épurées ou eaux non conventionnelle a un double but qui s’inscrit en droite ligne avec la politique visant à économiser les ressources en eau, souterraines et superficielles, d’un côté, et protéger les terres arables et les nappes souterraines ainsi que le milieu marin (plage) contre la pollution, d’un autre. Cette démonstration a été faite par les laborantins et ingénieurs de l’ONA aux apprenants qui ont vu le taux de charge élevé à l’entrée de la station et insignifiant à la sortie avant d’être rejeté à la mer. En plus des analyses faites par le service utilisateur qui est l’ONA, de temps à autre, le service épidémiologique de la santé fait des prélèvements d’échantillons d’eau de la mer pour analyse. Cependant, indiquent les ressources en eau de la wilaya, le plan prévisionnel portant économie de l’eau, estime que pour atteindre une superficie irriguée de 7 650 ha à l’horizon 2019, les solutions reposeront, en grande partie, sur la réutilisation des eaux usées épurées qui vont couvrir une superficie irriguée de 1 389 ha. Aussi, si par le passé les agriculteurs affichaient, tantôt une réticence à l’égard de l’utilisation des eaux non conventionnelles, tantôt une méfiance quant à leur intention à vouloir développer des spéculations agricoles à l’irriguée, aujourd’hui avec la vulgarisation des de l’arrêté interministériel du 02 janvier 2012 , les choses devraient changer et faire aboutir des idées en vue de permettre la réutilisation des eaux non conventionnelles à des fins d’irrigation d’appoint pour les cultures énumérées par l’arrêté en question.
En effet, La capacité volumétrique actuelle est de 12000 m3/j, si on tient compte uniquement des 03 stations d’épuration opérationnelles (STEP Aïn-Témouchent, Aïn-Tolba et Bouzedjar). Elles devraient permettre l’irrigation d’environ 740 ha. Aujourd’hui le secteur de la formation et l’enseignement professionnels offre des possibilités aux jeunes porteurs de projets de se former dans les spécialités des ressources en eau. Sont concernés en premiers les enfants des agriculteurs qui constituent une relève sûre. La direction des services agricoles et la chambre de l’agriculture de la wilaya peuvent initier des formations de courte durée au profit les jeunes désirant se spécialiser dans les filières de l’eau, dont principalement le pompage et l’irrigation. L’ONG susmentionnée préconise l’introduction de l’énergie renouvelable pour les fellahs ne disposant pas de l’énergie électrique. Ce module fait l’objet d’une communication au programme de la Journée de l’eau du 22 mars, qui sera célébrée sous le thème «L’eau et le travail.»
Boualem Belhadri

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