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Stabilisation du marché pétrolier mondial : Producteurs et consommateurs se concertent à Alger

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Le Forum international de l’énergie (IEF), prévu aujourd’hui et demain à Alger, mettra à l’épreuve l’efficacité d’un dialogue producteurs-consommateurs dans un marché pétrolier mondial en proie à des bouleversements depuis le dernier IEF tenu en 2014 à Moscou. Ce n’est donc pas fortuit que ce Forum, en marge duquel se tiendra une réunion informelle de l’Opep, soit axé autour du thème « La Transition énergétique mondiale: un rôle renforcé pour le dialogue énergétique ». Plusieurs experts s’accordent à dire qu’un dialogue constructif entre les pays producteurs, eux-mêmes, et entre ces derniers et les pays consommateurs constitue, à travers ce Forum, une opportunité pour dialoguer. Enregistrant des perturbations à cause de la production pétrolière abondante, par rapport à la demande, et en raison des luttes géopolitiques entre acteurs influents de la scène mondiale, dans leur course pour le contrôle des voies d’approvisionnement en énergie et des sources énergétiques, le marché pétrolier peine, depuis juin 2014, à retrouver une stabilité. Une production ne cessant d’augmenter en nombre de barils produits par jour et un prix qui, lui, n’a cessé de chuter, depuis juin 2014, de 110 dollars à 47 $, après avoir atteint les 30 dollars, en janvier et février derniers. Si les pays membres de l’Opep et non-Opep s’accordent à souligner l’importance d’aller vers la stabilisation du marché pétrolier, notamment depuis les rencontres de Moscou et Doha, sans parvenir à s’entendre sur la voie à emprunter pour y arriver, leur conclave, à Alger demain, en marge de la IEF15 d’Alger, connaîtra, un résultat positif. Ce qui a été affirmé par le ministre de l’Énergie, Nouredine Boutarafa, animant une conférence de presse, dimanche à Alger, à moins de deux jours de la réunion informelle de l’Opep, demain à Alger. Outre le gel de la production à un niveau acceptable par les présents au conclave, qui sera à l’ordre du jour, il sera question aussi de la stabilisation du prix du baril du pétrole, à une valeur «raisonnable» et «acceptable», soit à un prix pas moins des 50 $. Même si l’optimisme est permis pour voir la réunion d’Alger offrir toutes les chances pour dépasser les divergences et les différends marquant les relations entre les participants audit conclave de l’Opep, s’entendre sur les mécanismes et la voie à entreprendre pour atteindre la stabilisation du marché pétrolier, demeure une tâche difficile. Après ses rencontres, début septembre, avec ses homologues, russe, iranien, saoudien et qatari, sur la situation instable du marché pétrolier mondial, le ministre de l’Énergie, a affirmé qu’«il n’y aura pas d’échec» à la réunion informelle de l’Opep prévue demain à Alger, dès lors que tous les pays de l’Opep, a-t-il ajouté «sont d’accord pour stabiliser les prix, mais qu’il faudrait trouver une formule agréée par tous». Et c’est à ce niveau que les représentants des pays membres de l’Opep, outre de son secrétaire général, présents à Alger, depuis hier, pour prendre part aussi au travaux de la 15e Édition du Forum international de l’énergie, sont appelés à discuter et s’entendre sur la formule devant aboutir, à l’avenir proche, à la stabilisation du marché pétrolier, ainsi qu’à la volatilité baissière du prix du baril de l’or noir. Il y a urgence d’aller sur la voie de nouveaux mécanismes de régulation des prix, d’autant plus que celle-ci n’est plus du ressort des membres de l’Opep, sur fond des mutations en cours dans les relations internationales, et donc du cours de l’économie mondiale, ainsi que du stock pétrolier américain colossal et de l’exploitation du gaz de schiste. En marge de la réunion du G20, tenue début septembre en Chine, les ministres de l’énergie, russe et saoudien, avaient annoncé, faut-il le rappeler, la mise en place d’un groupe de travail en charge d’examiner la situation du marché pétrolier en vue de dégager les mesures à même de garantir la stabilisation du marché pétrolier. Une annonce qui devrait se traduire par des mesures effectives, dont la stratégie de Riyad, chef de file de l’Opep, continue sa politique de pompage, à un niveau record, entamée depuis plus de deux ans, pour conserver ses parts de marché. Alors que son rival, l’Iran, après son retour sur le marché pétrolier, et la levée des sanctions et de l’embargo occidental, après la conclusion de l’Accord des 5+1 et Théran, le pays a atteint, depuis, son niveau de production d’avant les sanctions. Si le conclave d’Alger de l’Opep sortira avec un accord, «c’est bien», selon Bouterfa, et s’il sera question de s’entendre, a-t-il poursuivi, sur «des éléments d’un accord, c’est aussi bien», a-t-il considéré. Ce qui laisse d’ores et déjà penser que la réunion informelle des pays membres de l’Opep d’Alger marquera le début effectif d’une nouvelle dynamique, visant à la stabilisation du marché pétrolier. Cependant, «quand et comment y arriver» ce sera, selon Bouterfa, «les sujets des discussions lors de la réunion» des membres de l’Opep.
Karima Bennour

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