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Sommet de l’UA : Son Mae, Bourita, récidive pour faire valoir le fait colonial au Sahara occidental

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Le Maroc vient, encore une fois, de s’illustrer par son entêtement à promouvoir le fait accompli, de son occupation du Sahara occidental, alors que ce territoire est inscrit sur l’agenda des Nations unies, en tant que question de décolonisation comme c’est aussi le cas, au sein de l’Union africaine.
Après les nombreuses défaites de Rabat, dans ses tentatives de bloquer des rencontres au sein de l’UA avec ses partenaires, Institutions et pays, dans le cadre de la coopération ou de partenariat, prétextant la présence de la République arabe sahraoui démocratique, (RASD), qui est membre fondateur de l’UA, faut-il le rappeler, et que Rabat a signé le pacte constitutif pour voir sa demande d’adhésion être acceptée par l’institution africaine. Rabat s’est heurté, encore hier, aux limites de ses manœuvres, imposées, par les textes de l’UA, dont ceux relatifs à ses membres, les États Africains, dont la république sahraouie.
Lors de la tenue du 12e Sommet extraordinaire de l’UA, à Niamey, au Niger, dimanche dernier, portant notamment sur le lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine, (ZLECA), le Maroc a émis des réserves, encore une fois, sur la participation de la RASD, par la déclaration du ministre des Affaires étrangères du royaume chérifien en lançant une interrogation, dont la réponse est connue de l’ensemble des membres de l’UA, comme c’est le cas au sein des Nations unies et de l’Union européenne, avec laquelle Rabat a été et continue d’être rappelé à l’ordre, par la justice européenne et les députés européens, sur sa non souveraineté sur les richesses naturelles du Sahara occidental, territoire soumis, par la légalité internationale, à un processus de décolonisation.
Le ministre marocain, Nasser Bourita n’a pas trouvé mieux que de lancer son interrogation, comment la RASD «  qui n’a pas de territoire pourrait appartenir à une zone de libre échange ». Une réponse que Bourita ne peut ne pas avoir pour la question qu’il se pose, alors que son pays occupe le Sahara occidental, depuis 1975, et en 1991, un cessez-le- feu a été signé par le Front Polisario et Rabat sous les auspices onusiens pour l’organisation du référendum d’autodétermination du peuple sahraoui, d’où la présence depuis, de la mission des Nations unies pour l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental (Minurso).
Devait-il se poser la question à lui-même pour pouvoir encore nourrir, à court terme, l’idée de la présence du Maroc au Sahara occidental est légitime, d’autant plus qu’aucun pays, à ce jour, ne reconnaît la souveraineté marocaine sur les territoires sahraouis, qui sont séparés par le mur de la honte, entre territoires libérés et territoires sahraouis encore sous occupation marocaine.
Bourita comme ses prédécesseurs à ce poste s’est heurté à l’impossibilité de voir traduire, dans la réalité, le proverbe disant « un mensonge répété cent fois devient vérité » sur lequel semble, sans nul doute, s’appuyer la Monarchie marocaine, depuis sa décision d’envahir militairement les territoires sahraouis, après que le peuple sahraoui a mené une lutte armée contre l’occupation espagnole, qu’il a poursuivi, contre un nouvel envahisseur, en 1975, suite aux Accords de Madrid.
N’étant pas à sa première tentative de bloquer les travaux et les missions de l’Institution africaine, en promouvant sa politique étrangère en se basant fondamentalement sur sa politique d’occupation des territoires sahraouis, le Maroc persiste à tourner le dos, non seulement aux textes constitutifs de l’UA, mais aussi à la mémoire collective des peuples d’Afrique et à l’histoire des africains dans leurs luttes pour briser les chaînes de la colonisation et de l’apartheid.
Alors que sa demande d’adhésion à l’Union africaine (UA) a été acceptée, après que Rabat ait signé l’Acte constitutif de l’UA, dans lequel il est clairement mentionné les membres de l’UA, et ses pays fondateurs, dont la république arabe sahraouie démocratique et qu’en paraphant le dit-document, le respect des frontières héritées après les indépendances est une obligation et un engagement, le royaume chérifien prouve, par ses postures adoptées jusque-là, qu’il représente la pensée coloniale sur notre continent, comme l’incarne le colonisateur israélien, sur la scène arabe, dans son occupation de la Palestine. Et pour couronner le tout, le diplomate marocain, à court d’arguments convaincants, face à une cause juste, s’est contenté de discourir par une propagande contre l’Algérie qui, au sein de l’UA et ailleurs, nul n’ignore ses positions de principes et de surcroît conformes s’agissant des causes justes, comme c’est le cas pour la question du peuple sahraoui, dans son combat pour son droit à l’ indépendance, comme le stipule la légalité internationale, consacrant le droit à l’autodétermination du peuple sahraoui.
Karima Bennour

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