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Sétif : L’UFAS, une université citoyenne

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L’Université Ferhat Abbas de Sétif (UFAS), en plus d’être un pôle de connaissance et de savoir, prend à bras le corps, depuis plusieurs années et avec de plus en plus de détermination, son rôle de partenaire effectif dans le développement social et économique.

Outre ses missions de formation, de recherche scientifique et de développement technologique, l’UFAS entend participer activement à la vie de la société en répondant aux besoins exprimés, nés des conjonctures et des évolutions, ainsi qu’en s’impliquant résolument dans le règlement des problèmes décisifs de son territoire d’appartenance. Le recteur de l’UFAS, Abdelkrim Beniaiche, indique, à ce propos, que le souci de l’institution est «d’assurer la cohérence entre l’activité de la formation et de la recherche universitaire et les activités dominantes dans la région», ce que l’on appelle, explique-t-il, «la territorialisation de la formation et de la recherche scientifique». La mise en adéquation des activités de l’université avec le développement socioéconomique du territoire, la participation des industriels et des acteurs économiques de la région à l’essor de l’université et l’exploitation intelligente des ressources locales sont les maîtres-mots du projet de développement de l’Université Ferhat-Abbas de Sétif. Créée en 1978 pour accueillir, à l’origine, moins de 250 étudiants, l’université Ferhat-Abbas est désormais forte de 33.378 étudiants (dont 300 étudiants étrangers représentant 23 nationalités), encadrés par 1.523 enseignants dont 516 de rang magistral. Cinq-mille (5.000) étudiants, parmi lesquels près de 900 doctorants, en sortent diplômés, chaque année. Quelque 1.955 chercheurs y sont intégrés dans 42 laboratoires et unités de recherche pour 196 projets de recherche de formation et 15 projets de recherche à impact économique. Le développement d’UFAS est constant, notamment depuis que l’université de Sétif a été scindée, fin 2011, en deux universités distinctes, à savoir l’université Sétif 1 (Ferhat-Abbas), à vocation scientifique et technologique, et Sétif 2 (Mohamed-Lamine Debaghine) pour les sciences humaines.
Le chemin parcouru par l’UFAS est pour le moins spectaculaire comme en atteste le classement Times Higher Education (THE) des jeunes universités (moins de 50 ans d’existence), paru il y a quelques mois. Ce classement place l’université Ferhat-Abbas au premier rang national et dans la catégorie 151ème-200ème place à l’échelle mondiale, aux côtés des universités mondiales de renom.

«L’innovation utile», le cheval de bataille de l’UFAS
Faisant de «l’innovation utile», celle exploitable de suite par l’industrie locale et nationale, son cheval de bataille, l’université Ferhat Abbas de Sétif se fait forte de «coller» au développement socioéconomique. La fabrication, pour la première fois en Algérie, de sable normalisé, un sable naturel, siliceux notamment dans ses fractions les plus fines, en est une parfaite illustration. Le sable normalisé, propre, et dont les grains sont de forme généralement isométrique et arrondie, est séché, criblé et préparé selon les normes ISO internationales. Il offre toutes les garanties de qualité et de régularité. Ce matériau, duquel dépend en grande partie la qualité des ciments produits, était exclusivement importé en quantités très importantes. Son prix, une centaine de dollars américain (USD) le kilogramme, donne une idée des importantes économies en devises fortes que réalisera le pays en le produisant localement. Sur le front de la lutte contre la Covid-19, l’UFAS s’est jointe, dès la mi-mars 2020, à l’élan national pour freiner la propagation du nouveau coronavirus, en orientant ses efforts vers la production de produits de désinfection et de protection, objets d’une très forte demande lors des premières semaines de la pandémie. Après avoir transformé le laboratoire pédagogique de la pharmacie galénique en atelier semi-industriel, l’université Ferhat-Abbas s’est attelée à la fabrication en un peu plus de deux mois, avec la contribution du personnel de l’université et des industriels de la région, de plus de 34.000 flacons de différentes capacités de gel hydro-alcoolique. «Des quantités fournies gratuitement aux structures de santé, à la Protection civile et autres organismes étatiques de Sétif et d’autres wilayas», souligne M. Abdelkrim Beniaiche. Quelque 20.000 visières de protection en matière plastique ont également été fabriquées, dans le même laps de temps, en plus de la conception et de la fabrication, réalisés par impression 3D, d’adaptateurs pour masques de marque «Décathlon» montés sur respirateurs artificiels. Toujours dans le cadre de la contribution de l’université à la lutte contre la Covid-19, l’UFAS a déposé plusieurs brevets et une «Registered trademark» (marque déposée) en relation directe avec la lutte contre le coronavirus. Il s’agit, entre autres, du brevet Al-Covid-19 X-Ray test, une application intelligente, permettant le test et la détection de la Covid-19, du brevet Al-Covid-19 voice system test, favorisant le dépistage par analyse intelligente d’un fichier sonore enregistré, du brevet dit «solutions pour la gestion et le suivi du confinement et/ou déconfinement», une plateforme permettant la génération et l’authentification des certificats de circulation électroniques, et du brevet Traceability system, gérant l’attribution d’autorisations d’activité ou de circulation à travers la génération de codes uniques. La marque déposée «Alayn Adhakia» apporte, quant à elle, une solution directe par la détection du port (ou du non port) du masque via des prises d’images ou des vidéos analysées par intelligence artificielle. Le procédé permet de détecter dans une scène ou une screenshot d’individus, ou de foule, les personnes qui portent ou ne portent pas de masques pour des besoins de détection, d’identification ou de statistiques. Prête, selon son recteur, à relever d’autres défis, en mettant ses compétences, ses laboratoires et ses équipements au service du développement, l’université Ferhat-Abbas de Sétif veut être constamment à l’écoute des pulsations de la société, des besoins des industriels locaux et des exigences du développement national. En somme, comme le résume son recteur, l’UFAS veut, plus que jamais, justifier son statut d’université citoyenne.

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