Accueil ACTUALITÉ SAHARA OCCIDENTAL : Le Sénat américain dit « stop » à l’expansionnisme marocain

SAHARA OCCIDENTAL : Le Sénat américain dit « stop » à l’expansionnisme marocain

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Le Maroc a beau misé sur le deal triangulaire engageant l’ancien président Donald Trump et l’entité sioniste, pour faire croire à une prétendue suprématie par laquelle il s’arrogerait le droit de poursuivre sa politique expansionniste au Sahara occidental, voire dans toute la région…

Il continue à cumuler les revers de la part des américains à la faveur d’une série de reculades sur les engagements antérieurs. En effet, l’actuelle administration de Biden, sous la pression permanente du parlement sous ses deux chambres, n’a plus le choix que de mettre fin aux lubies au royaume dans la région pour aspirer à la sauvegarde de ses intérêts. Au tout récent projet de retrait de l’exercice conjoint « African Lion » du royaume marocain qui mis fin aux illusions du Makhzen dans la région, le Sénat américain refuse de cautionner les ambitions d’expansion au Sahara occidental, lequel territoire occupé est considéré comme tel désormais. L’Algérie, par la voie de l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et du Maghreb, Amar Belani, salue ainsi la position de la commission des crédits du Sénat américain, qui a ignoré les allégations expansionnistes du Royaume au Sahara occidental. Ni l’engagement formel de Trump d’installer un consulat américain à Laâyoune occupée, ni la prétendue marocanité du Sahara occidental et ni encore moins l’exploitation illégale des ressources sahraouis sont considérés par le Sénat américain comme une triple violation de la légalité internationale. En effet, la commission des crédits du Sénat américain vient d’asséner une véritable gifle au Maroc dans une note par laquelle le département d’État de Blinken a été saisi sur le dossier de la coopération avec le Royaume dans le cadre du conflit dans cette région sur laquelle plane le spectre de l’insécurité résultat de la politique aveugle du Makhzen. La chambre haute du Congrès américain impose ainsi des conditions au département d’État concernant le traitement du dossier du Sahara occidental. À commencer, d’abord, par la dissociation du territoire marocain et celui du Sahara occidental. Autrement dit, il ne sera plus jamais question de prendre en considération l’héritage empoisonné de Trump qui avait, décembre 2020, et dans la foulée des Accords d’Abraham consacrant la normalisation avec Israël, proclamé la « marocanité » du Sahara occidental.
Deuxièmement, la commission spécialisée du Sénat US, qui s’est penchée récemment sur le dossier sahraoui dans le cadre de la présentation du projet de loi de crédits à allouer au département d’État pour l’exercice 2023, et qui porte sur les opérations à l’étranger, a abordé l’aspect violation des droits de l’homme, propres aux forces coloniales marocaines, dans les territoires sahraouis. La commission a ainsi exhorté le département d’État à promouvoir la mise en place d’un mécanisme de surveillance et d’établissement de rapports sur la question des droits de l’homme au sein de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO). Pour ce faire, il est recommandé qu’aucun des fonds désignés ou disponibles en vertu de la loi de 2023 sur les crédits ou des lois antérieures ne soit utilisé pour soutenir la construction ou le fonctionnement d’un consulat américain au Sahara occidental. Troisièmement, le Sénat a recommandé au département d’État américain à poursuivre certains programmes visant l’amélioration de l’éducation, des soins de santé, des opportunités économiques et d’autres formes d’assistance au Sahara occidental. Pour veiller à l’application de ces recommandations, le département d’État est enjoint de consulter la commission des crédits sur les utilisations prévues de ces fonds. S’exprimant au sujet du développement de la position des États-Unis sur la question du Sahara occidental, Amar Belani, l’envoyé spécial chargé de la question du Sahara occidental et du Maghreb, a salué la position de la commission des crédits du Sénat américain, qui, a-t-il confirmé, a ignoré les « allégations expansionnistes du Royaume de Maroc. » Enième revers pour le Makhzen !
Farid Guellil

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