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S.E M. JOSE DE JESUS SOJO REYES, AMBASSADEUR DU VENEZUELA A ALGER :«Guaido et l’aide humanitaire servent une ingérence étrangère !»

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Le Forum du Courrier d’Algérie a eu l’honneur de recevoir, dans son édition d’hier, Son Excellence l’ambassadeur du Venezuela en Algérie. Après une visite de courtoisie dans les locaux du quotidien, suivie d’un échange d’amabilités avec le Directeur de la publication ainsi que le staff de la rédaction, M. José de Jesús Sojo Reyes passe à la tribune du Forum. Accompagné de deux collaboratrices de l’ambassade et deux traducteurs, Son Excellence revient, de fil à aiguille, pour parler de la crise qui mine son pays depuis ces dernières semaines. La guerre médiatique menée par les États-Unis et leurs alliés qui soutiennent l’autoproclamé président, Juan Guaido, aura besoin en effet de comprendre les dessous de cette crise, que notre hôte qualifie les non-dits d’un «coup d’État mené depuis la Maison-Blanche !»
D’abord il y a lieu de remonter les évènements jusqu’à la réélection du président Nicolas Maduro en mai 2018, et auquel l’autoproclamé président intérimaire dénie la légitimité, pourtant élu à 68% des suffrages pour un taux de participation de 46%, conforme à la législation. Mais, estime le haut diplomatie du Venezuela, il y a une forme d’ingérence dans le pays qui a déjà eu cours en 2013, soit après la mort de Hugo Chavez. De ce fait, «je souhaiterai vous parler du système électoral adopté au Venezuela», et qui consiste pour un électeur de voter à l’aide de son empreinte digitale.

«L’armée et le peuple sont derrière Maduro ! »
Du coup, toute fraude est exclue dans ces conditions qui font appel à un vote électronique et difficilement manipulable comme cela aurait été reproché par l’Occident et ses alliés, en faisant appel, cette fois-ci, à un Juan Guaido «manipulable et qui n’a aucune trajectoire politique !», dénonce Sojo Reyes, non sans qualifier le prétendu président d’être à la solde de Washington, pour y avoir «été formé et désigné» dans le statut qu’il prétend détenir à l’échelle de l’État vénézuélien. L’ambassadeur rappelle, également dans sa plaidoirie, le processus de dialogue mené durant six longs mois avec l’opposition, et à l’issue duquel des partis ont signé un accord autour de 30 points consensuels.
Dès lors, «force est de dire que le pays était entré dans la paix après l’élection du président Maduro», explique l’ambassadeur qui accuse le parti de Guaido, notamment «Volonté populaire», d’être financé de l’étranger pour mener des violences au Venezuela.

«Bloquer 250 milliards USD»  pour «une aide de 20 millions !»
Interrogé au sujet de la crise sur le plan socio-économique prévalant dans son pays et l’aide humanitaire refusée par le Président, Sojo Reyes rappelle d’abord le blocus économique imposé par les États-Unis et qui remonte à cinq ans en arrière, et qui était à l’origine d’une interdiction de rapatriement de dividendes, pour un montant bloqué de 250 milliards de dollars pour le Venezuela. Dans ces conditions, que faire de 20 millions de dollars d’aides humanitaires, pour une «opération déguisée», alors que le blocus n’est pas levé, et lequel cas est à même de répondre aux besoins du peuple vénézuélien.

«La politique US vise à s’accaparer des richesses du Venezuela ! »
Abordant le projet américain à l’ONU portant solution à la crise, notre invité sait à qui avoir affaire. Tout au long de sa plaidoirie en effet, Sojo Reyes démonte tous les arguments mis en avant par les États-Unis et leur allié à l’intérieur du pays, Guaido, à savoir. «Le projet US est un maillon de la chaîne qui vise non pas uniquement une internationalisation de la crise mais un coup d’État prévisible», allusion notamment aux agitations de l’autoproclamé Président. Des manœuvres qui ne sont pas forcément visibles aux yeux de la population, lorsqu’encore la guerre médiatique menée par Washington et ses alliés européens ne laisse aucun doute quant aux visées de la Maison-Blanche. Encore une fois, l’ambassadeur traite Guaido de «tordu», et plus grave encore d’être «permissible à une «intervention étrangère si besoin est !»
N’empêche, à ces facteurs exogènes, le Venezuela dispose d’un plan B, explique le représentant diplomatique du Venezuela en Algérie, consistant notamment à une relance économique. Quoique, là encore, les États-Unis n’étaint pas du goût que le Venezuela a comme partenaires les Russes et les Chinois, et qu’ils considèrent toujours le pays d’Hugo Chavez comme chasse-gardée ou encore un «arrière-jardin». En d’autres termes, «la politique US vise comme objectif de faire main basse sur les richesses de notre pays», affirme notre invité. Et pour y arriver, les États-Unis semblent être prêts à tous, y compris faire appel au mensonge médiatique, ou ce qui est communément appelé «fake news». S’il y a un élément à mettre à l’actif du gouvernement Vénézuélien, ça sera bien «les avancées» réalisées au cours des 20 dernières années, sur les plans sociaux, à commencer par l’éducation, le logement et le secteur de la santé.
Farid Guellil

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