La dernière livraison de la revue El Djeïch, mis sous le titre évocateur, «Feu le général de Corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, l’homme qui a mené l’Algérie à bon port», a été consacrée exclusivement au défunt général de Corps d’armée, décédé le 23 décembre dernier d’un arrêt cardiaque. Le numéro spécial de l’organe d’information de l’ANP a retracé le cheminement de l’ex-chef de l’état-major de l’ANP qui a su gérer l’un des crises les plus complexes que l’Algérie a eu à traverser depuis son indépendance. Ainsi, les prises de positions retentissantes de l’homme fort de l’ANP depuis l’avènement du Hirak, dans ses discours à travers lesquels il est resté intraitable sur le processus à prendre pour la sortie de crise, autrement organiser des élections présidentielles, dont acte le rendez-vous du 12 décembre dernier, qui a vu élire un nouveau président de la République, ont été retracées. Ceci, en guise d’honneurs au défunt auquel un vibrant hommage a été rendu à ce « chef militaire courageux » ayant « consacré toute sa vie au service de l’Algérie ». « Il y a quelques jours, notre pays a fait un dernier adieu à un chef militaire courageux, dans un élan populaire que l’histoire retiendra dans ses annales, tout comme elle consignera les hauts faits de l’homme et son dévouement à l’Algérie », pouvait-on ainsi lire dans l’éditorial de la revue El Djeïch. La publication de l’ANP note que l’Algérie « a perdu un grand homme qui a triomphé dans tous les combats qu’il avait menés et a consacré toute sa vie au service de l’Algérie qu’il portait dans son cœur depuis son plus jeune âge et qui était profondément convaincu, lorsqu’il décida de prendre les armes, que la participation au combat libérateur et le sacrifice pour que vive l’Algérie, est le peu qu’on pouvait donner à la patrie pour l’affranchir du joug colonial ». Au sujet des obsèques du défunt, la revue rappelle que « les foules immenses venues de toutes les régions du pays pour accompagner le défunt moudjahid général de Corps d’armée à sa dernière demeure, témoignent de la spontanéité de l’hommage rendu à l’homme en reconnaissance des services rendus à l’Algérie durant toute son existence, particulièrement ces derniers mois ». Pour la même source, « cette démarche a évité au pays de sombrer dans le chaos et l’anarchie, lui permettant de surmonter une épreuve difficile, grâce à l’attachement du défunt à la légitimité constitutionnelle et son engagement à accompagner et à sécuriser le peuple lors de ses marches pacifiques, tout en ouvrant le champ à l’appareil judiciaire de combattre la corruption et de juger les corrupteurs, réunissant ainsi toutes les conditions à la tenue d’élections présidentielles, marquées du sceau de la transparence et de l’intégrité », souligne l’éditorial d’El Djeïch.
F. G.
