Accueil RÉGIONS Réhabilitation de l’avenue Belouizdad (Constantine) : deux ans de travaux et ce...

Réhabilitation de l’avenue Belouizdad (Constantine) : deux ans de travaux et ce n’est pas encore fini !

0

Les travaux de réhabilitation de l’avenue Belouizdad (ex-Saint-Jean), l’une des artères les plus huppées de Constantine pour les nombreux commerces qui s’y trouvent, entamés il y a près de deux ans avec l’objectif de livraison à la veille de la manifestation «Constantine capitale de la culture arabe en 2015», sont toujours en cours. Si les travaux, surtout d’enlèvement du carrelage, ont été menés tambour battant et à la date prévue, son remplacement a été marqué par contre par des lenteurs et retards, laissant les trottoirs complètement décharnés.
C’est ce que déclarent aussi bien les habitants que les commerçants de ladite avenue, qui en pâtissent depuis deux ans maintenant, lancent-ils, outrés par cette situation. Indiquant que ce n’est que dernièrement et à près de trois mois de la clôture de la manifestation culturelle arabe que les travaux de pose des nouveaux carreaux ont débuté. Si les habitants dénoncent les difficultés de déplacement que cela occasionne, les commerçants se plaignent d’une réduction importante de la clientèle et du manque à gagner engendré. Et maintenant que les travaux ont enfin été entamés, ajouteront-ils, c’est pratiquement à pas de tortue qu’ils avancent. Nos interlocuteurs reviennent sur les nouveaux carreaux placés et se disent déçus, car ils sont de qualité ordinaire et qui en sus de par leur couleur grise sont plutôt ternes et tristes et n’apportent pas un plus à l’avenue, estiment-ils.
Sur un autre registre, les travaux de ravalement des façades sont à l’arrêt depuis des mois et cela agacent les commerçants ainsi que les piétons. En effet, le travail de restauration censé être mené par des ouvriers et des peintres en bâtiment est à l’arrêt depuis quelque temps et les plus touché, selon leurs déclarations, sont les commerçants car ces échafaudages qui ceinturent les entrées des magasins, empêchent les clients de s’y hasarder, de s’approcher des vitrines parce qu’ils sont gênés, ont dénoncé jeudi des commerçants ayant pignon sur rue au niveau du boulevard Belouizdad.
Et un autre de clamer qu’il n’a cessé, tout au long de l’année passée, d’alerter les autorités sur le danger que représentent par ces échafaudages.
Je suis même intervenu sur une chaîne de télévision privée pour dénoncer cette situation, mais rien n’y fait : aucune intervention de quelque autorité que ce soit, et encore moins des responsables du chantier pour accélérer et terminer les travaux menés sur les façades des immeubles qui s’éternisent car ils sont menés à une allure de tortue.
Le même problème teinté d’inquiétude a été posé par les riverains de la rue Didouche Mourad et ceux de la rue du 19 Juin, où quelques échafaudages, munis de plates-formes de zinc, restent encore en place. «Quelques-unes de ces plates-formes sur lesquelles évoluent les ouvriers qui procèdent au ravalement sont placées juste à hauteur des balcons, nous ont expliqué les riverains. Et puis, les occupants de l’immeuble auquel restent accolées ces constructions temporaires ne peuvent quitter leurs appartements pour une raison ou une autre, de crainte d’être cambriolés pendant leur absence par des individus qui peuvent y entrer facilement, surtout de nuit, en utilisant ces plates-formes des échafaudages, ajoute-t-on. «Vous voyez, commenta un de nos interlocuteurs, les risques présentés par ces échafaudages sont assez nombreux pour justifier un appel pressant à leur démontage. Et dire qu’il y a aussi des marchands de vêtements à la sauvette installés en plein air dans les ruelles adjacentes à l’artère commerçante de Didouche qui utilisent la charpente des échafaudages pour accrocher les cintres portant leur marchandise. Un véritable bazar à ciel ouvert.
Mâalem Abdelyakine

Article précédentJapon : Barack Obama rend hommage aux victimes du feu nucléaire à Hiroshima
Article suivantMOB : Alain Michel et Boualem Charef pour succéder à Amrani