Accueil MONDE Quand les cartels de la drogue déclarent la guerre à Daech

Quand les cartels de la drogue déclarent la guerre à Daech

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« El Chapo », ennemi public numéro 1 des États-Unis et chef du cartel de Sinaloa, aurait envoyé une menace au chef de l’EI, Abou Bakr al-Baghdadi. Quand le plus grand dealer de stupéfiants au monde déclare la guerre à la plus grande organisation terroriste au monde, ça donne cela : « Vous n’êtes pas des soldats. Vous n’êtes rien sinon de faibles mauviettes. Votre Dieu ne pourra pas vous protéger de la véritable terreur que mes hommes vous imposeront si vous continuez à intervenir dans mes opérations. » Ces mots, ce sont ceux de Joaquín Archivaldo Guzmán Loera, dit « El Chapo », chef du cartel mexicain de Sinaloa, à l’attention du leader de Daech, Abou Bakr al-Baghdadi, et de ses hommes.
Selon un blogueur mexicain connu pour ses liens étroits avec certains membres du cartel de Sinaloa, Joaquín Guzmán aurait envoyé un mail de menace au chef de l’organisation État islamique, Abou Bakr al-Baghdadi, à la suite de cargaisons de drogues détruites par Daech. « El Chapo » souhaiterait étendre ses ventes au Moyen-Orient et nouer de nouvelles relations avec les dirigeants de l’industrie pétrolière. Malheureusement pour lui, drogues et islamistes radicaux ne vont pas de pair. Strictement interdits sur leur territoire, les stupéfiants interceptés par le groupe État islamique sont systématiquement détruits. De quoi énerver l’ennemi public numéro 1 des États-Unis, évadé de la prison d’Altiplano le 12 juillet dernier. Considéré comme l’une des personnes les plus dangereuses au monde, « El Chapo » ne mâche pas ses mots envers Abou Bakr al-Baghdadi : « Ce n’est pas à vous de dicter le monde. Je plains le prochain fils de pute qui essaiera de se mêler des affaires du cartel de Sinaloa. Je lui arracherai le cœur et la langue. » L’organisation État islamique s’est fait un nouvel ennemi de taille…

Washington va continuer d’intensifier l’effort contre l’EI
Les Etats-Unis vont continuer d’intensifier leurs efforts contre le groupe Etat islamique en Irak et en Syrie, a indiqué vendredi au Pentagone le secrétaire à la Défense Ashton Carter.
« Nous sommes en train de prendre un certain nombre de mesures (…) et nous avons l’intention d’en prendre davantage pour renforcer l’exécution de notre stratégie et accélérer la défaite » de l’EI, a déclaré M. Carter lors d’une conférence de presse commune avec le ministre britannique de a Défense, Michael Fallon. « Je m’attends à ce que dans une semaine, dans deux semaines, dans six semaines, et ainsi de suite, nous en fassions plus et construisions davantage de capacités (contre l’EI), pour avoir toujours plus d’impact chaque semaine », a-t-il dit. « C’est ce que le président Obama nous a demandé de faire, c’est ce que nous avons été capables de faire et c’est que nous allons continuer à faire », a-t-il dit.
Le président américain, qui peine à convaincre les Américains du bien-fondé de sa stratégie contre l’EI, se rendra lundi au Pentagone pour faire le point sur les efforts militaires en cours en Irak et en Syrie. M. Obama rassemblera son Conseil de sécurité nationale puis fera une déclaration, a annoncé vendredi son porte-parole Josh Earnest. Ce dernier a cependant précisé que si l’exécutif réévaluait « en permanence » sa stratégie, il ne fallait pas s’attendre à une « annonce spécifique » ou à un changement significatif de direction.
Les Etats-Unis ont déjà annoncé récemment le déploiement d’une unité de forces spéciales en Irak capable de mener des raids sur le terrain contre l’EI en Irak et en Syrie, visant en particulier les responsables de l’organisation extrémiste. Washington a également proposé cette semaine à Bagdad d’engager des hélicoptères d’attaque Apache américains contre le groupe Etat islamique à Ramadi, pour aider les forces irakiennes à terminer la reconquête de la ville. Selon un récent sondage CNN/ORC, plus de deux Américains sur trois (68%) jugent que la réponse militaire face au groupe EI n’a pas été assez agressive, et 60% des personnes interrogées désapprouvent la façon dont le président fait face à la menace terroriste.

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