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Promotion des investissements en Afrique : L’Algérie invitée à faire prévaloir ses atouts et ses potentialités

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Une importante réunion regroupant une délégation de la BAD et des opérateurs économiques a eu lieu, mardi à Alger, avec comme mission, la mise en place des mécanismes destinés à concrétiser l’initiative de promotion des investissements en Afrique: « Africa investment forum » (AIF), dont l’objectif est axé sur l’identification des projets d’investissement porteurs en Afrique, les assister et leur assurer le financement. Cette réunion d’Alger est la quatrième étape d’un road show régional qui a déjà conduit la délégation de la BAD à Tunis, Casablanca et le Caire afin de promouvoir l’AIF qui tiendra sa première édition du 7 au 9 novembre 2018 à Johannesburg (Afrique du Sud). L’Algérie étant l’un des membres fondateurs de la BAD, organisme créé en 1964, et étant une économie émergente de premier stand au niveau régional, a été appelée, au cours de cette réunion, à faire contribuer ses atouts et ses potentialités à l’effet de stimuler l’investissement en Afrique.
L’adhésion de l’Algérie à la nouvelle initiative est perçue comme une caution à la réussite de l’initiative lancée par la BAD dans le cadre de sa nouvelle stratégie baptisée « Africa investment forum », AIF, visant à combler le déficit du continent en matière de mécanismes de financement.
L’AIF, qui est le premier marché de l’investissement en Afrique, a pour objectif de réduire l’écart entre les besoins énormes en investissements en Afrique et l’offre en matière de financements, en proposant toustypes de financements provenant des différents bailleurs de fonds internationaux ainsi que le secteur privé africain. Selon les estimations du directeur général de la BAD chargé de la région Afrique du Nord, Mohamed El Azizi, lors d’une réunion de présentation de cette initiative, en présence de chefs d’entreprises algériens et de représentants d’institutions publiques, les besoins de financements en Afrique avoisinent les 170 milliards de dollars annuellement pour suivre le rythme de la croissance démographique sur le continent. D’après, Mohamed El Azizi, le portefeuille des projets définis par la BAD en Afrique du Nord dépasse actuellement les 16 milliards de dollars, expliquant en même temps que la valeur des investissements consentis réellement demeure très en-deçà des besoins du continent, ce qui traduit, d’après le directeur général de la BAD chargé de la région Afrique du Nord, la nécessité de créer un mécanisme qui oriente les capitaux vers les nombreuses opportunités de développement en Afrique. Afin de mieux appuyer cette nouvelle initiative, la BAD se chargera de tout le processus d’identification, de maturation et d’amélioration des projets de développement dans les pays d’Afrique et de réunir les institutions de financements nécessaires pour leur concrétisation. L’Africa investment forum, qui est une plateforme multipartite et pluridisciplinaire, cherche ainsi à stimuler l’investissement dans des secteurs d’intérêt stratégique, tout en renforçant la coopération avec le secteur privé africain, notamment en ce qui concerne les projets destinés à alimenter l’Afrique en énergie, la nourrir, l’industrialiser, l’intégrer et à améliorer la qualité de vie des populations africaines. Le mécanisme AIF, veut donc faire sienne la vocation de faire progresser les projets et les rendre bancables, et d’accélérer le bouclage financier des transactions conclues.
Par cette nouvelle initiative, la BAD compte bâtir une large réserve de projets capables d’améliorer la visibilité concernant le marché africain qui recèle d’importantes opportunités, en encourageant les opérateurs des différents pays d’Afrique à préparer des projets qu’ils pourront présenter à de potentiels investisseurs. Techniquement parlant, le mécanisme AIF opère le matching entre des projets maturés et bien préparés, d’une part, et des investisseurs intéressés par l’Afrique grâce notamment aux mécanismes de réduction de risques et d’amélioration du climat des affaires. Pour les besoins de la cause, la BAD projette, à court terme, de créer une plateforme intercontinentale de co-garantie, en collaboration avec des institutions de financement internationales telles que la Banque islamique de développement (BID) et la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD). Pour rappel, l’Algérie, qui détient 4,2% des actions de la BAD, est le 4ème actionnaire parmi les pays africains et le 7ème dans le classement général des pays membres. Actuellement, le partenariat Algérie-BAD est essentiellement axé sur les travaux analytiques et le renforcement des capacités. Cette banque régionale compte 81 pays membres formés de 54 pays africains et de 27 pays européens, Sud et Nord américains et asiatiques.
Zacharie S Loutari

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