Au lendemain de l’élection du nouveau président de l’APN, pour ne pas dire que le feuilleton Bouhadja est définitivement tourné, du moins officiellement, les langues de la scène nationale se délient et retrouvent à nouveau leur souffle. Au moins deux partis ont animé des activités politiques durant ce premier jour de week-end, alors qu’un membre du gouvernement revient sur l’élection de Bouchareb à l’APN et a évoqué le projet de loi de Finances 2019 qui sera présenté demain aux députés de la deuxième Chambre du Parlement national. Hier, le Parti des travailleurs a tenu une rencontre nationale qui a réuni les responsables des commissions des élus locaux, comme c’était aussi le cas pour le Front des forces socialistes. D’emblée, le parti de Louisa Hanoune amorce le débat sur le PLF-2019, et pense qu’il «ne répond pas aux exigences de la conjoncture actuelle du pays et ne prévoit pas de mesures audacieuses et positives à même de relever les défis actuels», a-t-elle déclaré. Lorsqu’elle parle de défis, Hanoune renvoie à la sécurité du pays, dont elle craint que le projet du gouvernement ne serait pas à même de pouvoir «préserver la sécurité et l’unité nationales», allusion à une montée du front social en conséquence à une dégradation du pouvoir d’achat du citoyen.
Dans son volet économique, la patronne du PT doute quant à l’efficacité des mesures incorporées dans le texte. En d’autres termes, si ces mesures soient «capables de relancer le développement, d’impulser une véritable croissance et de mettre fin à la politique d’austérité, hormis certaines nouvelles mesures d’austérité et d’autres relatives au recouvrement fiscal pour lutter contre la fraude fiscale contenues dans ce texte», a-t-elle critiqué.
F. G.