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PROJET DE CONSTRUCTION DE 3 NOUVEAUX BATIMENTS À LA CITÉ 668 LOGEMENTS AUX EUCALYPTUS (SUD-EST D’ALGER) : Les résidents veulent sauver leur espace vert

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Depuis que le Fonds national de péréquation des œuvres sociales (FNPOS), un établissement public à caractère industriel et commercial (EPIC), chargé essentiellement du financement de la promotion du logement en faveur des travailleurs salariés, a décidé de construire trois nouveaux bâtiments à la cité 668 logements sise aux Eucalyptus (Baraki, dans le sud-est d’Alger), les résidents des lieux notamment ceux du G1, 2 et 3 vivent dans l’inquiétude.

À savoir : voir disparaitre, sous le béton, le seul espace vert encore disponible qui sert à la fois d’une aire de jeux pour les bambins et de repos pour les habitants, des retraités en majorité et souffrante de maladies chroniques (pour la plupart).
Si les deux premiers édifices en voie de construction inclus dans le projet ne posent aucun problème, car se situant un peu loin des anciens immeubles habités depuis plus de 6 ans, les résidents de la cité voient, par contre, d’un mauvais œil l’assiette choisie pour abriter la 3eme bâtisse. Le FNPOS, qui a chargé Cosider, cette entreprise nationale spécialisée dans la construction des bâtiments, des grands ouvrages et des infrastructures de transport, de réaliser le projet, a déjà annoncé ses réelles intentions. Le grillage qui délimitait les bordures du jardin ou de l’espace vert en question a été ramené presque à la limite du parc de stationnement pour véhicules. Non seulement, puisque le terrain a été terrassé et des arbres ont été arrachés au grand dam des habitants.
Que faire ? Comment faire ? À qui s’adresser pour se plaindre ? Telles sont les questions qui taraudent les esprits de ces résidants issus de différents secteurs : la Santé, l’Éducation, entre autres, que nous avons rencontrés sur place. Sans se constituer en comité ou association, les habitants de cette cité tiennent, d’emblée, à préciser qu’ils ne sont nullement contre le projet engagé. La seule fausse note réside plutôt dans le dernier édifice dénommé G 4 qui sera visiblement érigé sur cet espace vert. « Nous ne sommes pas contre le projet d’extension, ce que nous réclamons en vérité c’est de préserver cet espace vert et de repousser la construction du bâtiment en dehors de cet espace », réclame l’un des résidents. De surcroît, ajoute notre interlocuteur, le terrain choisi pour monter la nouvelle bâtisse se situe à proximité des logements habités et les travaux interviennent en pleine période d’examen altérant ainsi la scolarité de leur progéniture et la quiétude des personnes âgées qui souffrent de maladies chroniques».
Pour l’heure, tel que nous l’avons constaté de visu, les travaux de construction sur cet espace vert ne sont pas encore engagés. Même l’engin qui défraichissait le terrain a été rappelé par l’Entreprise, à se fier à un autre résidant de la cité, qui affirme que la démarche du FNPOS consiste en un test pour voir la réaction des habitants. Sur une question de savoir quelles sont les démarches effectuées et auprès de qui, les habitants affirment qu’ils ont déjà adressé une lettre de doléances à la Direction générale du FNPOS située à Garidi (Alger) et qu’ils s’apprêtent à envoyer deux autres, une au ministère du Travail, de la Sécurité sociale et de l’Emploi et une autre au wali de la capitale. En revanche, aucune opposition n’a été, par contre, adressée au président de l’Assemblée populaire communale. Pour les résidents, l’APC n’est pas concernée, ni de près ni de loin, par ce projet du fait, expliquent-ils encore, que le FNPOS construit ses logements sur des terrains achetés auprès des particuliers et qui sont, en conséquence, une propriété à part entière de l’entreprise FNPOS.
En tout état de cause, les résidents de la cité ne demandent pas la lune, mais juste de préserver cet espace vert. Faute de quoi, autrement que si ce projet venait à être maintenu, le seul poumon de la cité, où il est encore possible de prendre l’air frais et prendre le plaisir de voir ses enfants jouer dans le jardin sous l’œil bienveillant des parents, disparaitra sous le béton. Arriveraient-ils à avoir gain de cause en réussissant à stopper l’avancée du béton ? En attendant, ces résidents mécontents guettent le moindre mouvement des engins de l’Entreprise Cosider.
Brahim O.

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