Dans le viseur de la justice depuis la mise en branle de la machine anti-corruption dans la foulée du Hirak en 2019, l’ancien Premier ministre, Noureddine Bedoui, déjà sous contrôle judiciaire depuis jeudi dernier, a été placé, hier, sur ordonnance de la chambre d’accusation près le tribunal d’Alger, sous détention provisoire. Soit, juste après avoir été entendu par le juge d’instruction dans le cadre d’une affaire de corruption. Qu’est-ce que la justice lui reproche-t-elle et jusqu’à qu’elle période les faits se seraient déroulées ? Bedoui est poursuivi pour plusieurs chefs d’inculpation liés à la corruption du temps où il était wali de Constantine, soit de septembre 2010 jusqu’à septembre 2013. Selon des sources judiciaires, le juge d’instruction près le pôle économique et financier du tribunal de Sidi M’hamed à Alger accuse l’ancien wali d’implication présumée dans plusieurs affaires de corruption. Le juge a établi les faits à partir d’un rapport élaboré par la brigade financière et économique relevant de la sûreté de wilaya de Constantine. En effet, en septembre 2021, Bedoui avait été plusieurs fois entendu par cet organe sécuritaire spécialisé. Autrement, il avait été interrogé à plusieurs reprises suite à des commissions rogatoires adressées par la Cour suprême. À souligner que le mis en cause était frappé d’une ISTN depuis qu’il a quitté le gouvernement en décembre 2019. Quant aux chefs d’inculpation retenus à son encontre, Bedoui est poursuivi, entre autres, pour « octroi illégal et octroi de contrats gré à gré de marchés publics à des entrepreneurs qui n’ont respecté ni les règles, ni les critères », « pillage et détournement illégal de foncier », « octroi de terres à caractère industriel au profit d’investisseurs fictifs, de manière contraire à la législation en vigueur ».
Farid G.
