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Pour se conformer à la Légalité internationale : L’entreprise COWI abandonne ses projets au Sahara Occidental occupé par le Maroc

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Lancé en 2000, le Pacte mondial des Nations Unies (UNGC) est une initiative visant à inciter les entreprises du monde entier à adopter une attitude socialement responsable en s’engageant à intégrer et à promouvoir plusieurs principes relatifs aux droits de l’Homme, aux normes internationales du travail, à l’environnement et à la lutte contre la corruption. Notamment les entreprises impliquées dans le pillage avec le colonisateur marocain des ressources naturelles du Sahara occidental occupé.

Depuis, plusieurs entreprises du monde entier ont adhéré et se sont engagées à respecter les principes de cette initiative onusienne. A l’instar de la société de conseil internationale COWI, une société établie au Danemark, spécialisée en ingénierie, études environnementales et économie, laquelle s’est engagée auprès de l’UNGC à ne plus entreprendre de projets au Sahara occidental occupé, tant que le conflit n’est pas résolu et le respect des droits de l’homme dans ce territoire n’est pas garanti. En effet, après avoir entrepris des travaux au profit de l’Office chérifien des phosphates (OCP), une société marocaine qui exploite ce minerai dans les territoires occupés du Sahara occidental, COWI a annoncé en février dernier, dans un dossier dit « Communication sur le progrès », à l’intention de l’UNGC, dont COWI est membre, qu’il « ne s’engagera pas dans d’autres dossiers dans le territoire occupé, tant que la situation au Sahara occidental n’est pas résolue et que l’ONU continue de souligner que le respect des droits de l’homme sur le territoire doit être amélioré ». A noter que la collaboration entre COWI et OCP concernait la construction d’un nouveau port et d’une usine pour l’exportation de produits fertilisants des territoires sahraouis occupés. A ce titre, COWI a indiqué que malgré le fait que le travail dont il était chargé au Sahara occidental « n’avait déclenché aucun signal d’alarme dans le processus de sélection des risques du projet de COWI, et qu’il n’existe actuellement aucune prévention réglementaire contre ce type d’activité, la société danoise « a reconnu sa responsabilité de respecter les principes du Pacte mondial des Nations unies, notamment le soutien droits de l’homme ».

Une décision « bien fondée », selon l’Observatoire international Western Sahara Resource Watch
« De ce fait, COWI est censé, en vertu du principe 2 du Pacte mondial des Nations unies, garantir que ses pratiques commerciales ne sont pas complices de violations des droits de l’homme, notamment en étant impliquées dans des violations des droits de l’homme causées par une autre entreprise, un gouvernement, un individu ou un autre groupe », a affirmé la société de conseil, qui « malgré que ses services sur le projet en question ne provoquent pas directement de violations des droits de l’homme ». Néanmoins, « elle reconnaît que ce projet contribue au développement d’un territoire dans lequel l’ONU souligne l’importance d’améliorer les droits de l’homme ». De ce fait, COWI s’est engagé à « modifier son processus d’évaluation des risques pour mettre davantage l’accent sur le risque de violations des droits de l’homme, y compris les conflits territoriaux, dans le cadre de nos décisions de s’engager dans des projets à l’avenir ». Une décision « bien fondée », selon l’Observatoire international Western Sahara Resource Watch (WSRW), qui a félicité COWI pour « avoir eu le mérite d’avoir adopté une position aussi claire sur le Sahara occidental ».

L’exploitation illégale des richesses des territoires sahraouis occupés par le Marco débattue au Parlement français
Mercredi dernier, le Parlement français a organisé, à l’initiative du député Jean Paul-Lecoq du parti communiste français (PCF), une séance sur l’exploitation des richesses sahraouies par l’occupant marocain, durant laquelle les participants ont débattu de la réalité de l’exploitation des richesses des territoires sahraouis occupés, mettant l’accent sur le rôle négatif des entreprises européennes qui, à travers leur exploitation illégale et contraire aux conventions et lois internationales, participent à l’accentuation des souffrances du peuple sahraoui. Lors du débat, les participants ont souligné que « l’exploitation des richesses sahraouies par ces entreprises ne profite aucunement aux Sahraouis et ne leur apporte aucun bénéfice direct ou indirect », faisant remarquer, à cet égard, que « les infrastructures de base dans les villes sahraouies occupées sont dans un état lamentable, contrairement à ce qu’avance la propagande du Makhzen quant au développement de ces régions »
Hamid Si Ahmed

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