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Pour réduire la consommation des aliments industriels : Lancement d’une formation sur les produits faits maison à Aït Boumahdi

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Une formation sur les produits faits maison visant à réduire la consommation des aliments industriels qui contiennent des additifs chimiques s’est tenue en fin de semaine à l’école primaire de la commune d’Ait Boumahdi (daïra de Ouacifs), à 42 km au sud de Tizi-Ouzou. Assurée par la secrétaire générale de l’association des agriculteurs de Béni Yenni, chargée de la transformation des produits agricoles et fermiers, Hayet Harek, cette formation qui a durée trois jours, organisée à l’école primaire d’Ath Boumahdi par l’association culturelle le Rruli, a regroupé une quinzaine de femmes de cette localité qui ont appris à faire de la confiture artisanale sans aucun additif. Mme Harek n’a pas été avare en conseils et astuces pour obtenir une confiture goûteuse, de longue conservation et d’une belle couleur. La formatrice a débuté son cours en insistant sur l’importance de l’hygiène du lieu de préparation et des ustensiles utilisés, tout en expliquant la procédure à suivre pour la stérilisation des pots. Des conseils, sur le choix du fruit qui ne doit pas être trop mûr, l’utilisation du jus de citron comme conservateur naturel et de l’écorce de citron ou de pépins de pomme comme épaississant, ont été donnés au premier jour de cette formation qui comporte les volets théorique et pratique. Le deuxième jour a été consacré à la réalisation d’une confiture. Le choix a été porté sur un fruit local et de saison qui est à la portée de toutes les bourses, à savoir la pastèque. Les femmes ont réalisé une confiture des écorces qui sont souvent jetées ou dans le meilleur des cas destinées à la nourriture du bétail lorsque les familles pratiquent l’élevage. «Le but principal de cette formation est de réduire la facture des achats des ménages et de bannir la consommation de produits industriels qui sont bourrés de conservateurs, de colorants chimiques et autres ingrédients nocifs pour la santé», a indiqué à l’APS Mme Harek, avant d’affirmer avoir elle même quasiment supprimé les produits industrialisés de son alimentation. Et de préciser non sans fierté : « tout chez moi est fait maison. Mes enfants ne consomment que des produits naturels et bio». Hayet Harek espère qu’avec cette formation, qui sera suivie par d’autres sur la fabrication du Yaourt, du beurre de cacahuètes, du lait concentré caramélisé (appelé aussi confiture de lait) pour ne citer que ceux-là, le «premier jalon sera posé pour un retour à une alimentation saine et naturelle comme cela se faisait jadis dans la région», a-t-elle dit, en invitant les familles à reprendre aussi l’agriculture vivrière qui était, par le passé, pratiquée par la femme rurale à travers tous les villages de la wilaya.
La présidente de l’association Rruli, Djamila Kechout, a souligné le côté pédagogique de cette formation durant laquelle les participantes sont sensibilisées aux risques sur la santé, des additifs chimiques dans les produits industriels. L’agent de vulgarisation agricole de la commune d’Ait Boumahdi (partie prenante de cette formation), Menacer Mohamed, rencontré à l’occasion de cette formation, a indiqué, pour sa part, que cette initiative vise aussi à rendre hommage à la femme rurale «qui est très présente dans l’activité agricole de montagne, puisque c’est elle qui, de tradition, gère les potagers qui fournissent des légumes frais et bio à la famille».

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