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POSITIONS DE BENFLIS, MAKRI ET BELAID SUR LA PRESIDENTIELLE : Tout se saura la semaine prochaine

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Alors que la situation politique du pays se dégrade de plus en plus avec les arrestations de citoyens et d’activistes, des leaders de partis politiques ont trouvé le climat opportun pour se positionner sur la présidentielle, prévue le 12 décembre prochain. En effet, Ali Benflis, président de Talaïe El Hourryet, Makri Abderrezak du MSP et Abdelaziz Belaïd, chef du Front El Moustakbel, ont soutenu et salué la création de l’Autorité nationale indépendante des élections. D’ores et déjà, ils ont même fixé les dates pour annoncer leur participation ou non à la prochaine présidentielles. Leurs déclarations, annoncées par des communiqués, ont d’ailleurs atterries dans l’oreille de Ammar Belhimer, président de la commission politique du Panel de médiation et de dialogue. Sur les ondes de la Chaî- ne III, lundi, il affirme qu’avec des candidatures «crédibles, fortes et charismatiques», le peuple votera «en masse» au prochain scrutin présidentiel. Pour le cas du MSP, il a affirmé, dans un communiqué, qu’il tranchera sa position vis- à-vis de l’élection présidentielle le 27 septembre, au lendemain de Benflis. Préalablement, le mouvement sondera ses militants et ses électeurs, précise le parti qui met en garde contre un éventuel échec du scrutin prévu le 12 décembre. «Un troisième échec à organiser l’élection présidentielle portera préjudice au pays, de même que l’élection d’un président à la légitimité discutable isolera les Institutions de l’État qui seront dans l’incapacité de faire face aux problèmes politiques, sociaux, économiques et internationaux. Le pouvoir politique portera l’entière responsabilité de tout dysfonctionnement dans cette opération, s’il ne met pas en place un climat politique adéquat», met en garde Abderrezak Makri, qui considère que l’élection constitue un «passage obligé pour concrétiser les aspirations du peuple», mais nécessite « des conditions politiques adéquates ». Le MSP cite, parmi ces conditions politiques, « le départ du gouvernement, le respect des libertés médiatiques, l’arrêt de la diabolisation et de l’intimidation de ceux qui ont des avis différents et la neutralité effective de l’administration et des Institutions de l’État ». Le parti dénonce également les « arrestations politiques » d’activistes du hirak et appelle à leur libération, estimant que ces mesures ne vont pas dans le sens de l’apaisement du climat en vue d’organiser l’élection pré- sidentielle. Pour Ali Benflis, qui se voit déjà dans la peau d’un présidentiable, il doit s’en remettre au Comité central de son parti, qui se réunira le 26 septembre. Faut-il toutefois rappeler que Benflis a indiqué récemment que « les conditions institutionnelles, légales et réglementaires pour élire un nouveau président de la République sont réunies, en dépit de quelques lacunes sans réel impact sur ces conditions qui répondent bien aux normes pour l’organisation d’une présidentielle acceptable». Néanmoins, Ali Benflis observe qu’il manque tout de même « des mesures politiques nécessaires et complémentaires aux dispositions institutionnelles, légales et réglementaires » dont on ne peut, selon lui, faire l’économie, à savoir « des mesures d’apaisement afin de rétablir la confiance et donner plus de crédibilité à la prochaine élection ». Il cite à ce titre le départ du gouvernement Bedoui comme condition. La même chose pour l’excandidat à la présidentielle annulée du 8 avril dernier, Abdelaziz Belaïd, président du front El Moustakbel, qui a affirmé qu’avant la fin de la semaine prochaine il tranchera sa candidature à ce scrutin. Cependant et concernant l’installation de l’Autorité nationale indé- pendante des élections, le chargé de communication du parti, Raouf Mammeri, a affirmé que c’est un « acquis important pour réaliser la démocratie ». Et pour le choix du 12 décembre comme date pour le scrutin, Mammeri estime que son parti reste sur le principe de respecter la Constitution, en affirmant dans ce cadre que rien n’empêche l’organisation des élections.
Sarah Oubraham

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