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Palestine : Les grandes banques US déclinent l’invitation à la conférence de Bahreïn

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Les dirigeants des plus grandes banques américaines ne participeront pas à la conférence de Bahreïn, censée constituer le volet économique du plan de paix au Moyen-Orient que la Maison Blanche s’apprête à dévoiler, selon la presse américaine.

Jamie Dimon, PDG de J.P Morgan, Brian Moynihan, dirigeant de Bank of America, et Michael Corbat, patron de Citigroup, ont tous les trois décliné l’invitation de la Maison Blanche à cette conférence prévue les 25 et 26 juin à Bahrein. L’absence de ces trois dirigeants, représentant le gotha financier américain, est un coup dur à la Maison Blanche qui veut réunir les responsables économiques influents aux Etats-Unis pour entamer un dialogue sur un plan d’investissements au Moyen-Orient. Les trois banques, qui ont refusé de commenter leur décision, entretiennent des liens commerciaux avec les pays de la région, et détiennent même des bureaux aux Emirats arabes unis et en Arabie saoudite. La liste des dirigeants qui pourraient boycotter la conférence s’allonge. Larry Fink, PDG de BlackRock, le plus important gestionnaire d’actifs au monde, a confirmé qu’il n’allait pas faire le déplacement à Bahrein pour assister à l’évènement, selon CNBC. Les invitations de deux autres poids lourds dans le monde de la finance, Glodman Sachs et Wells Fargo, n’ont pas encore été confirmées. En attendant, les détails du plan de paix, qui seront révélés en juin, la Maison Blanche veut aborder les aspects économiques de l’accord lors de la Conférence de Bahreïn. L’administration américaine veut tirer profit de la situation économique désastreuse dans les territoires palestiniens pour imposer son plan biaisé au profit d’Israël, et mène à cet effet d’intenses négociations avec les Etats arabes du Golfe pour les inciter à le financer. L’Autorité palestinienne, qui a dénoncé le chantage financier de Washington, a affirmé que quiconque souhaitait résoudre la question palestinienne devait «commencer par l’aspect politique» et non «en vendant des illusions de milliards de dollars». À quelques semaines de la conférence, le plan de paix américain n’enchante guère la communauté internationale, y compris des responsables au sein de l’administration américaine elle-même. La semaine dernière, le secrétaire d’Etat, Mike Pompeo, a reconnu que le plan de paix américain est inapplicable, déclarant «comprendre la perception (…) des gens qui pensent que seuls les Israéliens vont aimer cet accord». Commentant les confidences de Mike Pompeo, l’ancien négociateur américain sur le dossier du Moyen-Orient, Aaron David Miller, a affirmé que «ces propos représentaient l’évaluation la plus révélatrice et la plus réelle» qu’il avait entendue jusqu’à présent.

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