Accueil ACTUALITÉ Médicaments : La PCH nie l’existence de pénurie

Médicaments : La PCH nie l’existence de pénurie

0

Réagissant aux informations rapportées par la voix de responsables syndicaux, faisant écho de «rupture» de quelques médicaments dans des établissements hospitaliers, le directeur général de la Pharmacie centrale des hôpitaux (PCH), Mohamed Ayad, a nié l’existence d’une quelconque pénurie en matière de médicaments. Selon lui, il n’existe aucune rupture de médicaments dans les hôpitaux algériens. Pour appuyer ses propos, Mohamed Ayad a évoqué même une «évolution progressive» en matière d’acquisition et de distribution des produits pharmaceutiques depuis quelques années. Répondant à des questions sur les comptes rendus médiatiques faisant état d’une «pénurie» enregistrée, ces derniers temps, sur certains médicaments, notamment les corticoïdes (anti-inflammatoires), lors d’une conférence de presse lundi à Alger, Mohamed Ayad a indiqué qu’il n’existait «aucune rupture» d’approvisionnement en ce produit au niveau des structures hospitalières du pays. Toutefois, le même responsable a reconnu qu’effectivement un seul produit, la Dexamethasone, fait objet d’une cessation de production par le seul fournisseur national qui alimente la PCH, et ce, pour des considérations relevant du producteur étranger initial.
Mais cela ne serait tarder, selon Mohamed Ayad, car le médicament en question devra être disponible en Algérie dans les prochaines semaines après qu’une dérogation a été obtenue auprès du ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière permettant à la PCH de l’importer. D’ici là, a-t-il poursuivi, un stock permettant d’assurer les besoins des hôpitaux est disponible au niveau de la PCH, notant que la rupture «se situe probablement» au niveau des officines des pharmacies. L’intervenant a tenu à rappeler qu’en l’absence d’un traitement donné, d’autres «alternatives», à l’instar des génériques, sont toujours disponibles pour remplacer celui-ci. Il a fait savoir, à ce propos, que le cahier des charges des partenaires de la PCH oblige ces derniers à la tenir informée, trois mois à l’avance, en cas d’une éventuelle rupture, « sous peine» de sanctions, précisant que sa structure traite avec environ une cinquantaine d’importateurs-producteurs nationaux et quelque 250 laboratoires pharmaceutiques internationaux. Soulignant «une évolution progressive» en matière d’acquisition du médicament depuis quelques années, Ayad a indiqué que l’Algérie a acheté l’équivalent de 75 milliards de dinars en 2016, contre 62 milliards de DA en 2015 et 57 milliards de DA en 2014. S’agissant de la distribution de ces produits, l’équivalent de plus de 81 milliards de DA a été enregistré en 2016, contre 74 milliards de DA l’année précédente et 64 milliards de DA en 2014. En 2009, le volume d’achat des médicaments a été de l’ordre de 27 milliards de DA et celui de la distribution de 26 milliards de DA, a-t-il encore informé. Sur les 4 270 médicaments contenus dans la nomenclature nationale, 912 sont destinés à la PCH, dont 161 pour le traitement des types de cancer, a-t-il ajouté, relevant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) a limité à 367 la liste des médicaments pouvant prendre en charge la population de chaque pays, dont 27 anticancéreux. Le directeur général de la PCH a tenu à rappeler que l’Algérie est devenue, par ailleurs, une «référence» en matière de tarification des médicaments, dans le sens où, a-t-il explicité, elle a réussi à négocier des prix «réduits» avec les laboratoires étrangers. À souligner que l’Agence nationale des produits pharmaceutiques (ANPP), qui est opérationnelle depuis une semaine, devrait intervenir pour réguler et atténuer le problème des ruptures dans la distribution de médicaments. Durant la cérémonie du lancement officiel de ses activités, le ministre de la Santé, Abdelmalek Boudiaf, a qualifié cette nouvelle structure d’«acquis important» pour l’Algérie, ainsi que pour les professionnels, en soulignant qu’elle est appelée à devenir une référence à l’échelle continentale.
Hamid Mecheri

Article précédentDans une interview accordée à El Khabar : Les précisions de Ouyahia et son soutien renouvelé à Bouteflika
Article suivantPartenariat économique algéro-allemand : Des investissements prometteurs