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MCA-CRB : un monumental bide à valeur de sérieux avertissement

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Une parité nulle, nulle, nulle. Aussi triste que ce zéro sur toute la ligne offert à l’arrivée d’un choc à oublier. Qui n’aura tenu aucune de ses promesses. Ni sur le terrain avec un jeu sans génie aucun, ni dans les tribunes avec des scènes qu’on espérait ne plus revoir et qui n’annoncent pas que du bon. Font craindre le pire de revivre un exercice aussi heurté que les précédents. Le match avancé de la première journée de la Ligue 1, qui s’est déroulé dans le «jardin»  (avec une pelouse en synthétique qui aura mis à très rude épreuve les muscles des 22 acteurs qui évolueront sous une chaleur et un taux d’humidité étouffants) de Bologhine, entre le Mouloudia algérois et le Chabab de Bélouizdad, n’a finalement pas connu de vainqueur.
Pis, le public nombreux (qui mérite un zéro au passage à l’instar de la prestation d’ensemble de deux formations comme tétanisées, allez savoir pourquoi, par l’enjeu alors qu’on n’abordait à l’occasion que le match d’ouverture), ressortira déçu et n’aura que de très rares occasions de s’enflammer à l’exemple de ce bolide de Hachoud qui ira terminer se course sur la transversale du portier belouizdadi ou ce coup tout de finesse de Bouazza qui, dans le temps additionnel, manquera de peu de réaliser le hold-up parfait n’eut été le réflexe de Chaouchi  qui renverra le cuir sur sa transversale.

Un score vierge et donc un zéro partout. Pourtant ce derby s’annonçait « explosif » tant il a été médiatisé. La montagne aura accouché d’une souris. Pouvait-on, devait-on attendre des merveilles de cette «montagne» qui, finalement accouchera d’une petite souris alors que les deux teams, pas encore tout à fait (on le constatera tout au long de la partie avec une qualité médiocre du jeu développé et qui fera, par exemple réagir vigoureusement le boss du Doyen, le président Raissi, pas du tout satisfait de la production de ses joueurs en promettant de «demander des explications» au coach Artur Jorge en plus de ne pas manquer de rappeler à l’ordre, certains de ses poulains) au point. Une «finale» (on le comprendra ainsi à revoir le battage médiatique sans précédent, réservé à ces retrouvailles au point de faire peser sur la rencontre les pires craintes, et on le constatera d’ailleurs très tôt la matinée d’un jeudi décidément pas comme les autres, avec le « déversement », dès les premières heures, de milliers de fans aux alentours des stades s’impatientant de voir s’ouvrir les guichets, pour acquérir le précieux sésame, qui tournera par moments à l’émeute) de débordements finalement évités de justesse, malgré quelques escarmouches heureusement sans grosse gravité, mais qui resurgissent et imposent déjà de tirer la sonnette d’alarme quant à des scènes de violences dans la logique des défuntes saisons où, souvent, le jeu a été relégué au second plan, les fauteurs de troubles jouant les premiers rôles ou le rôle d’incontestables vedettes. Ce qu’on vérifiera lorsque, dans les 5 dernières minutes, la tribune dite «virage», occupée par les supporters belouizdadis, prendra subitement «feu» avec le craquage de centaines de fumigènes avant que leurs vis-à-vis mouloudéens ne s’en mêlent et ne s’offrent lamentablement à leur tour en spectacle en lançant un autre match beaucoup plus dangereux. Dans la panique généralisée que l’on imagine. La saison 2015-2016 a été lancée à partir d’un stade Hamadi plus que jamais hors normes. Dépassé par les événements. Premier bide, monumental celui-là et des leçons à profusion. La principale étant que ce petit derby algérois qui méritait un tout autre cadre, montre déjà (les pessimistes de tout bord, et nous en faisons partie, sont convaincus qu’ils n’y a rien à espérer de mieux que le médiocre et désolant spectacle offert la saison écoulée par nos super stars) est qu’entre les promesses et le terrain, il existe un fossé se creusant chaque année que Dieu fait. L’autre conclusion, peut-être hâtive, et que, côté public, on a comme la bizarre impression que l’on retournera au stade avec les mêmes intentions que celles dictées par les hooligans. L’«affiche» MCA- CRB, surmédiatisée (c’est le reproche qui est fait au passage à la presse spécialisée qui l’a présenté comme le clou du siècle, d’où l’incroyable engouement populaire qui l’a précédé et les risques encourus sur le plan sécuritaire, d‘autant que le cadre du très vieillot Bologhine ne s’y prêtait guère et présente un danger réel pour les joueurs, les supporters et les riverains, les lieux ayant été placés sous très haute sécurité) méritera finalement son caractère à très haut risque. Le technicien français du Chabab, Alain Michel a bien raison de focaliser sur ce qui s’est produit dans les gradins en se disant «vraiment peiné de voir les deux galeries s’échanger des «amabilités» avec des tirs de fumigènes». Dit sa crainte, et il a raison, que l’on n’a «pas retenu la leçon du drame d’Ebossé.» Le jeu ? Personne n’en reparlera. On repassera.
Par Azouaou Aghiles

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