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MARCHÉ PÉTROLIER : Fléchissement du prix du Brent

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Les sites spécialisés annonçaient hier, vendredi, un fléchissement des cours du pétrole, du fait, ont-ils expliqué, qu’ils ont été neutralisés par les stocks américains en augmentation. Vers 11H10 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars perdait 1,37% à 87,17 dollars.
À New York, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en  mars, dont c’est le premier jour d’utilisation comme contrat de référence,  cédait 1,47% à 84,29 dollars. Le prix du Brent avait connu une hausse fulgurante depuis le début de l’année, qui  l’avait propulsé à 89,50 dollars le baril, son nouveau record depuis octobre 2014.
La baisse des cours vendredi vient donc interrompre une série quasi quotidienne de hausse des prix depuis le début de l’année, pour le Brent de la mer du Nord comme pour le WTI. « La question est maintenant de savoir si la correction va se poursuivre ou si le niveau de prix plus bas sera considéré par les acteurs du marché comme une opportunité d’achat », s’interroge Carsten Fritsch, analyste chez Commerzbank.
Il y a quelques jours, au moment où le baril était  au plus haut depuis 2014, des spécialistes avaient pronostiqué qu’il atteindrait à terme le niveau de la somme symbolique de 100 dollars, voire 125 dollars en se référant, comme d’habitude, à des facteurs conjoncturels (géopolitique, demande du marché) et structurels (transition énergétique, niveau des investissements dans le secteur pétrolier). Ce pronostic était en rupture totale avec l’idée de la fin du pétrole qui avait dominé un certain temps, quand le prix du baril avait considérablement chuté et ne montrait aucun signe de reprise, dans le contexte d’une demande en baisse significative, du fait de la pandémie de la Covid 19.
Les stocks étaient alors écoulés avec les plus grandes difficultés. Depuis que les restrictions liées à la pandémie ont été progressivement levées et avec la reprise, un peu partout, des activités sociales et économiques qui avaient été gelées, le marché pétrolier a connu une hausse très rapide en parallèle avec la croissance mondiale.
Ainsi, les cours du brut algérien, le Sahara Blend, ont gagné plus de 28 dollars en 2021, s’établissant à 70,89 dollars le baril, soutenus notamment par le rebond de la demande de brut suite à la reprise de l’économie mondiale. C’est le dernier rapport mensuel de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui l’annonce : la moyenne annuelle des prix du brut algérien est passée de 42,12 dollars/baril en 2020 à 70,89 dollars en 2021, soit une hausse de 28,77 dollars/baril (+68,30%). La hausse du Sahara Blend intervient dans un contexte d’augmentation générale des prix au marché pétrolier mondial en 2021. Le prix moyen du panier de référence Opep (l’ORB) a augmenté de 28,42 dollars, soit 68,5 %, en 2021, pour s’établir à 69,89 dollars/baril.
Il s’agit de sa moyenne annuelle la plus élevée depuis 2014, selon la même source. Sur le seul mois de décembre, le prix du pétrole algérien a baissé de 6,47 dollars pour atteindre 75,50 dollars/baril contre 81,97 dollars en novembre. Cette baisse de 7,9% intervient dans un contexte d’incertitudes persistantes sur le marché quant à l’impact de la variante Omicron à propagation rapide, sur l’économie mondiale et la demande de pétrole.
Le rapport de l’organisation indique, par ailleurs, que la production de l’Algérie en 2021 avait atteint 911.000 barils par jour, soit une légère hausse de 12.000 barils par rapport la production moyenne de 2020 (899.000 baril/jour).
En 2021, la Sonatrach a augmenté sa production et ses exportations par rapport à l’exercice précédent, et compte maintenir ses performances en 2022. Pour cela, Sonatrach a besoin de maintenir la stabilité des cours du pétrole dans les 70 dollars/baril, selon Toufik Hakkar, président-directeur général de Sonatrach.
M. R.

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