Accueil RÉGIONS Marché hebdomadaire des oiseaux à Annaba : une activité très prisée

Marché hebdomadaire des oiseaux à Annaba : une activité très prisée

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La spécificité de son chant, les attraits de sa forme, son âge, ainsi que les couleurs et la beauté de son plumage, sont les principaux critères qui définissent en finalité le prix de ces volatiles qui attirent, chaque vendredi, de nombreux vendeurs et acheteurs, vers le marché hebdomadaire d’oiseaux, qui, habituellement sis en plein centre ville de Annaba, aurait élu domicile juste à coté du mausolée de Sidi Brahim. Par petits groupes, les vendeurs s’attelaient, vendredi dernier, à présenter leurs  »produits » sous le regard des passants amusés et bien surpris. Certains de ces vendeurs nettoyaient sur place leurs cages alors que d’autres échangeaient des propos liés à cette activité bien lucrative. Nombreux sont ceux qui s’interrogeaient si cette activité avait changé réellement de lieux ou c’était seulement conjoncturel. En fin d’après-midi de vendredi, une certaine ambiance régnait dans ces lieux où habituellement des enfants se rencontraient pour des parties. Ce qu’il faut rappeler concernant cette activité, c’est que ce marché, qui enregistre un épanouissement que seuls les amoureux d’oiseaux peuvent expliquer, au regard de leur nombre de plus en plus impressionnant, offre à ‘’ses clients’’ une panoplie de ‘’marchandises’’, répondant à tous les goûts et selon les possibilités des uns et des autres. ‘’ Si petit et si attachant’’, c’est par ces termes que ce jeune vendeur a tenu à présenter son produit qu’il propose, selon lui, avec beaucoup de sérieux et de finesse, car ; précise-t-il, il ne s’agit pas d’une marchandise ordinaire. Ces êtres là, emplissent le lieu ou ils se trouvent de présence et d’animation. Certes, ils demandent entretien et attention. Ceux qui ont en fait un métier, comme moi, savent que le secret de la réussite dans ce genre d’activité réside dans l’amour qu’on porte à ces bêtes, et ce, contrairement à ce qu’une grande partie de la population pense. Il est vrai qu’il s’agit d’une activité commerciale qui fait vivre de nombreuses familles, mais la pratiquer avec les sentiments lui donne un certain cachet. Les prix des oiseaux (canaris, mulet, chardonneret notamment) vont de près de 3.000, 00 da jusqu’à la coquette somme de 30 000,00 DA, ….

Mounir, sa cage à la main, présente fièrement son rossignol, tout en précisant qu’il est âgé de près de dix huit ans autrement dit il est son aîné de deux ans. Moi, a-t-il dit, je préfère les ‘’élever’’ et profiter de ses ‘’mélodies’’ qui varient et s’améliorent avec l’âge et le temps. Certains jeunes interrogés sur ce qu’ils pensaient de cette activité qui fleurite un peu partout à travers le pays, estiment que la plupart des vendeurs ‘’s’acharnent’’ contre ces bêtes qu’ils capturent en recourant à différents procédés anarchiques. Pour eux, l’essentiel c’est de pouvoir les revendre ou les exploiter d’abord pour faire perpétuer et satisfaire les clients exigeants. Ces vendeurs, en quête de gain facile, oublient, ont-ils ajouté, les risques de contamination par la grippe aviaire, et ce, en l’absence des acteurs concernés par la protection de l’environnement et des animaux. Aussi, la mise en place des mécanismes et mesures régissant et réglementant ce type de marchés s’avère nécessaire tant pour protéger le client que le vendeur, qui, motivés l’un comme l’autre, par leurs désirs bien que différents, s’exposent inconsciemment à diverses maladies, dont la redoutable grippe aviaire.
Khadidja B.

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