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Mandat de la Minurso : Campagne pour inclure la surveillance des droits de l’Homme

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L’organisation internationale basée à Londres, Forum d’action pour le Sahara occidental (WSAF), a lancé une campagne pour inclure la surveillance des droits de l’Homme dans le mandat de la mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum d’autodétermination au Sahara occidental (MINURSO). Le Forum a souligné, dans un communiqué diffusé cette semaine, que le Maroc persistait dans sa transgression des droits de l’Homme du peuple sahraoui en raison de l’absence d’une «surveillance indépendante» de ces droits dans le territoire du Sahara occidental qu’il occupe illégalement. Afin de contraindre Rabat au respect du droit international notamment le droit humanitaire, l’ONG a plaidé pour un mandat de surveillance des droits de l’Homme pour la MINURSO, et a lancé une campagne incitant le large public à écrire aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU pour les exhorter à inclure ce mandat, fin avril 2018, au renouvellement de la mission. Le WSAF a évoqué à cet égard, plusieurs cas de dépassements marocains, notamment des procès inéquitables pour les Sahraouis. Il a relevé que de nombreuses ONG, dont la britannique Adala UK, recueillent des témoignages et des preuves de violations marocaines des droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental. WSAF cite à ce propos, les comptes-rendus des procès «iniques» de Sahraouis, détenus pour avoir exercé leur liberté d’expression en ce qui concerne leur droit à l’autodétermination.»La liste des violations des droits de l’Homme liées aux procès inéquitables et à l’emprisonnement est longue pour les Sahraouis vivant sous occupation marocaine», affirme l’ONG. Elle cite, en exemple, des procès devant des tribunaux militaires, l’utilisation d’aveux extorqués sous la torture, les condamnations disproportionnées, les procès où la représentation légale a été refusée, la détention et l’incarcération dans les prisons au Maroc, ainsi que la maltraitance, la torture et le refus à l’accès au soins pendant l’incarcération. Le cas du groupe de Gdeim Izik illustre bien toutes les violations des droits de l’Homme citées par le WSAF.»Le groupe de Gdeim Izik a attiré l’attention des médias, notamment par les peines totalement injustes prononcées contre ces militants après un procès inéquitable qui a été retardé plusieurs fois pour empêcher la présence d’observateurs internationaux», relève le Forum. Il a également déploré la mort d’un des membres du groupe, Mohamed Al-Ayoubi, «des suites des blessures causées par la torture alors qu’il était en prison». «Il avait précédemment décrit sa torture, qui comprenait des passages à tabac, des privations de sommeil et des brûlures de cigarettes sur son ventre. Il a également été abusé sexuellement avec des bâtons et étouffé avec des éponges imbibées d’urine», rappelle le WSAF. Il a ajouté que «Mohamed souffrait de diverses complications de santé, liées à la torture qu’il avait subie durant sa détention, notamment le diabète, l’insuffisance rénale et l’hépatite. Il a eu une épaule brisée et déboitée définitivement par la torture». La campagne lancée cette semaine par le WSAF n’est pas la première à partir de Londres qui demande d’inclure les droits de l’Homme dans le prochain mandat de la MUNURSO. Fin janvier, l’organisation britannique de solidarité avec le Sahara occidental, Western Sahara Campaign (WSC-UK), avait également lancé une campagne similaire. WSC avait expliqué ses motivations par l’impasse dans laquelle se trouvaient les progrès vers une solution politique au conflit du Sahara occidental, et les retombées de cette situation sur les droits de l’Homme du peuple sahraoui qui continue d’être privé de tous ses droits. L’organisation avait affirmé que l’ONU doit prendre des mesures pour rassurer le peuple sahraoui que le droit international et les droits de l’Homme dans les territoires occupés du Sahara occidental seront respectés à l’avenir. À noter que le WSAF est un forum qui rassemble une quarantaine d’organisations et syndicats de plusieurs pays, menant des actions de soutien aux droits de l’Homme au Sahara occidental.
M. B.

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