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MALGRÉ LA SENSIBLE BAISSE DES PRIX DU PÉTROLE : Les pays producteurs restent optimistes

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Décidément, la fin d’année s’annonce pleine d’incertitudes pour les pays producteurs de pétrole qui constatent depuis quelques jours et avec beaucoup d’inquiétude une chute des prix du pétrole. Bien qu’ils se montrent confiants en prévoyant une amélioration au cours de l’année 2019, les producteurs tablent sur une baisse de l’offre pour stabiliser les prix de l’or noir. Au fil des cotations d’avant-hier, à New York et à Londres, les prix du pétrole ont continué leur baisse, entraînant le Brent vers des valeurs jamais égalées depuis l’été 2017.
Glissant à 50,74 dollars sur l’Intercontinental Exchange (ICE) de Londres le prix du Brent continue ainsi d’évoluer vers des seuils négatifs, accentuant les pertes des pays producteurs et notamment celles des économies les plus dépendantes de l’or noir. Pour rappel, ce prix est le même que celui ayant servi à l’élaboration de la loi de finances 2019.
Malgré ce, le ministre de l’Énergie, Mustapha Guitouni se montre rassurant, essentiellement, suite à la dernière décision Opep-non Opep, de baisse de la production. Interrogé par la presse en marge de la 101e session du Conseil ministériel de l’Organisation des pays arabes exportateurs de pétrole (OPAEP), le ministre a avancé que les effets du dernier accord Opep vont être positifs sur le marché: « Rappelez-vous qu’il a fallu un trimestre en 2017 pour avoir les effets escomptés des ajustements de fin 2016 ».
Guitouni a également précisé que « la production de l’Opep sera nettement inférieure comparativement au niveau de production d’octobre 2018 vu que 21 des 24 pays de l’Opep vont réduire volontairement leur production à partir de janvier et que certains vont réduire bien plus à cause des déclins naturels ou intentionnellement comme déjà annoncé par l’Arabie saoudite». «Nous allons nous revoir encore en avril pour évaluer les conditions du marché et examiner la possibilité d’agir en conséquence. Nous avons déjà démontré notre flexibilité et notre réactivité durant les deux dernières années», a fait savoir le ministre qui occupera au mois de janvier 2019 le poste de vice-président de l’OPEP.
Il a également fait valoir que la mise en œuvre de l’accord Opep-non Opep va contribuer à équilibrer le marché.
« Ceci va aider les investissements et la croissance économique globale. Cela va surtout attirer les investissements dans la chaîne pétrolière de façon à pouvoir répondre à la demande à venir. Notre démarche est dans l’intérêt des consommateurs et des producteurs », a-t-il soutenu.
Le ministre a dans ce cadre souligné que le niveau de conformité moyen des pays Opep aux ajustements de la déclaration de coopération était de 115%.Concernant l’Algérie, il a déclaré: « nous nous sommes toujours conformés à notre engagement et nous continuerons à nous conformer au nouvel accord ».
À la même occasion, le ministre de l’Énergie des Émirats arabes-unis, Suhail al-Mazrouei, a affirmé que l’excédent sur le marché était plus faible que ce qu’il était en 2017 et estimé qu’il devrait se résorber en un ou deux mois.
Pour les spécialistes, le marché est plutôt pessimiste et ignore les annonces de l’Opep, ce qui est assez typique, mais la production devrait reculer début 2019, particulièrement en Arabie saoudite. À court terme, les prix restent pénalisés par la hausse des stocks aux États-Unis et par l’inquiétude des investisseurs sur la croissance mondiale et donc sur la demande de carburant.
Pour rappel, l’Opep s’est mise d’accord début décembre avec ses partenaires, dont la Russie, pour réduire la production d’environ 1,2 million de barils par jour (mbj) à partir de janvier.
Lamia B.

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