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LIBERTÉ DE LA PRESSE EN ALGÉRIE : L’ingérence européenne de trop

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Décidémment, le Parlement européen est un mauvais élève qui, paradoxalement, s’affuble du costume de donneur de leçon en matière d’exercice de la liberté de la presse. Au-delà de rendre une copie truffée de contre-vérités sur l’Algérie, quel crédit accorder à une institution trainée dans la boue du scandale des pots-de-vin impliquant des eurodéputés soudoyés par le Makhzen ? Les eurodéputés qui ont voté ce torchon auraient mieux fait de balayer devant leur porte.

En effet, le Parlement européen a adopté ce jeudi une résolution « condamnant » l’exercice de la liberté de la presse en Algérie, à travers le prisme du « cas du journaliste Ihsane El-Kadi ». Cette résolution, à vrai dire, est un faux jugement rendu à l’issue d’un procès expéditif contre l’Algérie. En fourrant le nez dans une affaire qui plus est relève du droit commun, comme l’a réaffirmé le président Abdelmadjid Tebboune le 3 mai dernier, le Parlement européen agit maladroitement. Il fait montre, encore une fois, d’une mauvaise foi pour salir l’image de l’Algérie, mais en vain. Avant le PE, l’ONG Reporters sans frontières a employé cette affaire pour ouvrir une brèche de ce qui s’apparente à une énième campagne de dénigrement de notre pays. Sauf que, l’angle d’attaque est mal choisi comme c’est souvent le cas pour des institutions européennes à la botte de lobbies anti-Algériens.
En cherchant à nuire à l’Algérie dans l’espoir de gagner l’estime du régime marocain, le PE a feint d’ignorer qu’il a été éclaboussé par un scandale qu’aucune résolution, fut-elle fondée sur des éléments crédibles, n’arrivera à le faire sortir de l’affaire et encore moins laver l’affront. L’opinion publique internationale n’est pas sans savoir en effet, que ce ne sont pas les Algériens qui sont trainés devant le tribunal belge. Mais, il s’agit bel est bien d’eurodéputés payés aux frais de Sa Majesté le roi marocain, pour leur bons et loyaux services envers le Makhzen et ses thèses contre le Sahara occidental. D’ailleurs, habituellement prompt à dénoncer tout acte visant un cas de droit humain, le PE s’impose un silence complice et regarde ailleurs lorsqu’il s’agit de condamner l’emprisonnement des journalistes marocains, par ailleurs, des opposants au régime tyrannique du Royaume. Preuve en est, c’est ce même Parlement qui a rejeté le projet de résolution sur la situation des journalistes au Maroc, notamment le cas Omar Radi, en invoquant le farfelu prétexte de vice de procédure. De mémoire, seule une résolution, en l’espace de 25 ans, condamnant la violation des droits de l’homme chez le voisin de l’Ouest, a été votée par l’institution européenne. Contrairement à sa passivité envers le Makhzen, son attitude à l’égard de l’Algérie est systématique. C’est-à-dire, le PE a tendance à tirer à tout bout de champ.
À l’occasion de la Journée internationale de liberté de la presse, le président Tebboune, avait déclaré : « Dire que l’Algérie n’est pas un pays de libertés, qu’il s’agit de la presse ou d’autres domaines, n’est autre que des allégations », assurant que les informations faisant état de journalistes algériens en prison pour leurs opinions étaient « de fausses informations ». Il a expliqué que « le journaliste actuellement en prison, a été condamné par la Justice pour avoir reçu des financements de parties étrangères, un acte qu’aucun pays n’acceptera ».
En tout état de cause, cette résolution qui, selon les dernières nouvelles, des parlementaires de Renaissance, le parti du président français Emanuel Macron, pose encore plus de questions sur cette démarche et sur les relations que souhaite construire cette tendance politique avec l’Algérie. C’est dire que l’on n’est pas encore sorti de l’auberge.
Farid Guellil

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