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LES RESPONSABLES ALGÉRIENS DÉCIDÉS À DÉFENDRE LES INTÉRÊTS SUPRÊMES DU PAYS : Macron ne viendra pas en terrain conquis

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Le président français ; Emmanuel Macron, effectuera, à partir de demain, une visite de travail de trois jours en Algérie. Ce dernier sera accompagné par ses ministres des Affaires étrangères, de l’Économie et de l’Intérieur et d’une importante délégation d’hommes d’affaires.

Alger qui a défini les principes de ses relations avec l’ancienne puissance coloniale, basées sur le respect mutuel, le respect de sa souveraineté et des échanges qui garantissent ses intérêts suprêmes ne sera pas une étape facile pour le président français. Macron devra négocier plusieurs dossiers notamment l’aspect mémoriel caractérisé par les atermoiements de la partie française qui donne l’impression de lui imprimer une gestion à deux vitesses. Macron est conscient que les discussions avec l’Algérie seront âpres. Les autorités algériennes, conscientes des enjeux géostratégiques de l’heure et du statut du pays qui s’impose comme un interlocuteur crédible dans la région et un élément important dans la stabilité du sud de la Méditerranée, auront tous les atouts en main pour faire fléchir la partie française sur plusieurs dossiers.
Paris qui a mis fin, précipitamment à sa présence au Mali sous la pression des populations et des autorités de ce pays, sait qu’elle est en train de perdre pied dans le continent africain. Elle doit revoir toute sa stratégie de coopération avec les pays africains et s’appuyer sur des puissances régionales pour réduire la présence des mouvements terroristes qui sévissent dans la région du Sahel. La France qui est passée outre son statut de membre permanent du Conseil de sécurité pour soutenir le Maroc et son plan d’autonomie dans le dossier du Sahara occidental, est appelée à revoir sa position pour soutenir le plan onusien et adouber la volonté de la communauté internationale pour régler ce problème de décolonisation basé sur le respect du droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
Le président français qui avait affirmé lors de son premier mandat qu’il voulait aller encore plus que Jacques Chirac, dans les relations de son pays avec l’Algérie, a été freiné par les blocages créés de toutes pièces par l’extrême droite et le Front national. Et aujourd’hui avec une assemblée nationale où son parti ne détient plus la majorité, il sait qu’il n’aura pas la partie facile. Il aura d’un côté la détermination des autorités algériennes à défendre les intérêts de leur pays et de l’autre les réminiscences du passé colonial de la France qui triturent les narines des Zemmour, Le Pen et compagnie. Et pour préparer une atmosphère favorable à l’occasion de sa visite en Algérie, il a instruit son ministre de l’intérieur Gérald Darmanin à reporter le débat sur son projet de loi sur l’émigration, un projet défendu par les partisans de la « remigration » cheval de bataille de Zemmour durant la dernière présidentielle.
La France qui est frappée de plein fouet par la crise énergétique conséquence des sanctions imposées à la Russie, est consciente que le gaz algérien est la solution au problème de la crise qui risque de s’exacerber cet hiver. Les compagnies énergétiques françaises qui avaient pensé, dans un premier temps, combler le déficit de la demande en recourant aux approvisionnements via le GPL américain ont compris que cette solution était fort coûteuse et nécessitait des adaptations techniques inopportunes. C’est pourquoi, elles insistent sur l’apport de l’Algérie dans la satisfaction de la demande française en gaz. Macron devra négocier ce dossier et il sait parfaitement qu’il n’aura pas les mains car, pour cette fois il n’a pas tous les atouts en main. Le président français viendra en Algérie pour négocier et pour cette fois, il est contraint de lâcher du lest et surtout de faire taire les voix rétrogrades et nostalgiques du passé colonial de son pays pour faire avancer la coopération avec l’Algérie qui entend jouer un rôle majeur dans la réorganisation géostratégique en cours actuellement dans le monde.
Slimane B.

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